Le contrat de soutien pour les A400M de l’armée de l’Air a été signé

La signature d’un contrat de soutien pour les premiers exemplaires de l’A400M « Atlas » destinés à l’armée de l’Air était un point de friction entre la Direction générale de l’armement (DGA) et le constructeur aéronautique Airbus Military.

« Nous n’avons toujours pas de proposition satisfaisante de la part d’Airbus, notamment pour le moteur. J’ai fait savoir aux industriels que, sans contrat de soutien, je ne prendrai pas en compte les appareils et je ne les paierai pas », avait averti, en octobre 2011, Laurent Collet-Billon, le délégué général pour l’armement, lors d’une audition devant la commission Défense de l’Assemblée nationale.

Un an plus tard exactement, le dossier n’avait pas évolué d’un iota. « Nous disons à l’industriel que nous ne pouvons pas accepter l’avion (…) sans une proposition de soutien qui soit financièrement raisonnable », avait répété le DGA, dans la même enceinte. « ll y a donc un petit bras de fer entre lui et nous mais (il) se résoudra le moment venu, entre gens raisonnables », avait-il ajouté.

La raison a-t-elle fini par l’emporter? Alors que le premier A400M (le MSN 7) doit être livré à l’aviation française d’ici la fin du premier semestre de cette année, Airbus Military a annoncé la signature d’un contrat initial d’assistance avec l’OCCAR (Organisation Conjointe de Coopération en matière d’ARmement), qui agissait au nom de la France. Aucun montant n’a été précisé.

Ce soutien prévoit notamment la fourniture de la documentation technique, un appui industriel de maintenance et la gestion des pièces de rechange. La durée du contrat est de 18 mois. Pour la suite, rien n’est encore réglé. Il est possible que Paris et Londres s’entendent pour négocier en commun le prochain contrat de soutien.

Quant au premier A400M Atlas attendu par l’armée de l’Air, il effectue actuellement ses essais moteurs au sol et devrait effectuer son premier vol entre les 2 et 6 mars prochains. Par ailleurs, Airbus Military livrera 2 autres appareils à la France d’ici la fin de cette année (MSN 8 et MSN 10), ainsi qu’un autre (MSN-9) à la Turquie.

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