Jean-Yves Le Drian : Notre rôle est « d’éradiquer » les groupes jihadistes au Mali (MàJ)

Invité de l’émission les 4 Vérités, sur France2, ce 20 février, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, est revenu sur l’opération « Panthère 4 » actuellement en cours dans l’Adrar des Ifoghas, au Nord-Mali.

Ainsi, il s’agit, a-t-il expliqué, de la « phase finale de la libération du Mali, en attendant que les forces françaises soient relayées par les forces africaines », ce qui prendra « un certain temps ». Et d’ajouter : « Il faut sécuriser ce territoire, et là, notre mission sera achevée. »

L’opération Panthère 4 a été lancée après deux jours de repérages de cibles, c’est à dire, a précisé le ministre, « des réserves d’armes et d’essence dans le massif des Ifoghas. » Elle vise à « fouiller, rechercher le contact, fixer l’ennemi et le neutraliser », a indiqué, la veille, le colonel Thierry Burkhard, le porte-parole de l’Etat-major des armées.

Si la reprise des principales villes du Nord-Mali s’est faite plus rapidement que prévu, cette phase de l’opération Serval sans aucun doute la plus délicate pour les forces françaises étant donné que les combattants islamistes les plus motivés se sont repliés dans l’Adrar des Ifoghas.

« C’est le réduit de djihadistes et de toutes les bandes qui sont dans le secteur » a affirmé le ministre de la Défense. « Les plus fondamentalistes, les plus durs et les organisés sont là. (…) Les combats sont très violents, hier, peut-être encore aujourd’hui », a-t-il ajouté. En outre, les otages français détenus par al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) sont probablement dans cette zone.

Le 18 février, le président Hollande a affirmé qu’il fallait « aller jusqu’au bout, c’est à dire l’arrestation des derniers chefs ou groupes terroristes qui demeurent à l’extrême nord du Mali. »

Son ministre de la Défense a quant à lui utilisé un vocabulaire plus direct, en affirmant qu’il faut « éradiquer » ou encore, « éliminer », les groupes islamistes présents au Mali. « Nous sommes engagés dans une guerre contre ces groupes qui sont extérieurs à la population malienne », a-t-il insisté.

Quant à savoir à partir de quel moment les troupes françaises commenceront à se désengager du Mali, Jean-Yves Le Drian a été vague. « Assez rapidement, nos premières unités reviendront. Je ne veux pas donner de date, mais c’est une question de semaines », a-t-il répondu. Mais cela dépendra du déploiement des troupes africaines de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA). Or, pour le moment, ces dernières « ne sont pas en situation » de prendre le relais.

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