Les détails de la vente de 126 Rafale à l’Inde sont « en train d’être réglés »

Il y a près d’un an, New Dehli annonçait son intention d’acquérir 126 avions de combat de type Rafale, l’appareil français ayant été déclaré vainqueur de l’appel d’offres MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft), encore appelé « le contrat du siècle » étant donné son importance. Des négociations exclusives entre Dassault Aviation et les autorités indiennes furent alors ouvertes, avec la volonté affichée de les conclure assez rapidement.

Mais quand il s’agit d’un marché évalué à 11,4 milliards d’euros, les discussions ne peuvent qu’être complexes et par conséquent, elles prennent du temps. En novembre dernier, l’ambassadeur indien en France, Rakesh Sood, avait estimé que la signature du contrat pouvait avoir lieu d’ici avril 2013, c’est à dire avant la fin de l’exercice budgétaire en Inde. Cette date limite est aussi celle souhaitée par les forces aériennes indiennes.

Seulement, une source interne au ministère indien de la Défense a récemment confié qu »au rythme où vont les négociations, les chances de conclure l’accord lors de cette année budgétaire sont hautement improbables. » Et d’ajouter : « Mais nous pouvons nous attendre à quelques mouvements très positifs après mars. »

En visite à Paris le 10 janvier, le ministre indien des Affaires étrangères, Salman Khurshid, n’a pas donné de date butoir. « Nous savons qu’un bon vin français prend du temps à mûrir et il en va de même pour les bons contrats » a-t-il en revanche affirmé au sujet des négociations concernant le Rafale. « Les détails du contrat sont en train d’être réglés, une décision a déjà été prise. Attendez un petit peu que le bouchon saute et vous aurez un bon vin à goûter » a-t-il ajouté.

« La décision finale appartient au gouvernement indien dans sa souveraineté […] Mais d’après ce que m’a rapporté mon collègue le ministre indien les choses avancent bien, et je peux vous confirmer le soutien plein et entier du gouvernement français vis-à-vis du Rafale qui est un avion exceptionnel » a réagi Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française.

Quoi qu’il en soit, et même si le contrat n’est pas signé avant le 31 mars prochain, il pourrait l’être d’ici la fin de ce premier semestre. Comme l’a souligné Zone Militaire en novembre dernier, l’Inde entrera après cette échéance en période électorale, ce qui n’est jamais propice pour que des négociations mettant en jeu des sommes aussi importantes aboutissent.

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