20 postes d’officiers généraux seront supprimés en 2013

Pour faire des économies, la Cour des comptes avait suggéré, dans un rapport rendu public en juillet 2012, de réduire le nombre d’officiers généraux, estimant qu’il apparaissait trop « important au regard des réductions des capacités des armées effectuées depuis une vingtaine d’années. »

Même chose pour les effectifs d’officiers supérieurs par rapport aux 150 postes de commandements possibles (87 régiments et corps principaux de l’armée de terre, 32 bâtiments de premier rang de la marine et 24 bases aériennes). Pour les magistrats de la rue Cambon, cela pouvait risquer « d’entraîner un emploi croissant de ces officiers dans les états-majors, les services, les structures administratives centrales et intermédiaire et les ambassades, tout en diminuant les temps de commandement effectif et en orientant certains cadres vers les programmes de formation de l’enseignement militaire supérieur. »

Selon les décrets fixant les plafonds des effectifs des militaires par grades, qui ont été publiés le 30 décembre au Journal Officiel, l’on constate que le nombre d’officiers généraux « appartenant à certains corps » passera de 384 à 364, ce qui représente une baisse de 5,20%. La réduction touche davantage les généraux de brigade et les contre-amiraux, avec 212 postes ouverts contre 229 en 2012. Quant aux officiers supérieurs, leurs effectifs diminueront de 1,83% par rapport à l’année précédente, avec 1924 colonels, 5.486 lieutenants-colonels et 4.383 commandants.

Pour les officiers subalternes, les réductions d’effectifs porteront essentiellement sur les lieutenants (avec une baisse de près de 8%). Le nombre de capitaines augmentera de 65 tandis que celui des sous-lieutenants passera de 1.032 à 1.056 (+24). Au total, les armées compteront 580 postes d’officiers en moins en 2013.

Les effectifs des sous-officiers seront diminués de 2.670 postes. Tous les niveaux sont touchés à des degrès divers. L’on comptera ainsi 3.218 majors (-218), 17.012 adjudants-chefs (-682), 20.449 adjudants (-566, malgré une hausse de 39 personnels à l’echelle de solde n°3), 23.112 sergents-chefs (-884 pour l’échelle de solde n°4 et mais +451 pour l’échelle de solde n°3) et 30.604 sergents (-13 pour l’échelle de solde n°4, -661 pour l’échelle de solde n°3 et -96 pour l’échelle de solde n°2).

En outre, le nombre des militaires du rang passera de 88.324 à 84.579 personnels (-3.745). La réduction porte uniquement sur l’échelle de solde n°2 (-7.770) tandis que les effectifs pour les échelles de solde n°3 et n°4 augmenteront respectivement de 2.820 et de 1.205 unités.

Deux catégories échappent aux réductions des effectifs : celle « des officiers du corps des ingénieurs militaires de l’infrastructure de la défense et des ingénieurs des études et techniques de travaux maritimes », qui verra ses effectifs progresser de 155 personnels et celle des officiers du corps des contrôleurs des armées, dont le niveau des postes autorisés reste stable. Cela dit, il est à noter les contrôleurs généraux seront plus nombreux (+10) aux dépens des contrôleurs et des contrôleurs adjoints (-9 au total).

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