Le démonstrateur de drone de combat nEUROn a volé pour la première fois

Il était attendu ce premier vol du démonstrateur de drone de combat (UCAV) nEUROn. Mais après quelques mois de retard, il a enfin eu lieu ce 1er décembre, depuis la base d’essais de Dassault Aviation, à Istres, en collaboration avec les équipes Essais en vol de la Direction générale de l’armement (DGA), lesquelles ont assuré le contrôle de l’espace aérien où l’appareil a évolué.

Le nEUROn a atterri à 8h45, à l’issue d’un vol qui aura duré 25 minutes. Un second est prévu dans 4 mois, c’est à dire après un passage au Centre d’essai d’électronique de l’armement de la DGA à Bruz où sa furtivité sera évaluée.

Par la suite, le démonstrateur enchaînera une centaine de vols d’essai, dont une vingtaine seront menés à Vidsel, en Suède, puis sur le polygone de Perdadesfogu, en Italie, où sera réalisté une campagne de tir et des mesures de furtivité. Ces tests porteront notamment sur son comportement en vol, sa capacité à décoller et à atterrir automatiquement et ses aptitudes au combat.

Long de 10 mètres pour une envergure de 12,5 mètres, cet appareil sera en mesure d’évoluer à la vitesse de MACH 0,8 grâce à son moteur Rolls-Royce Turbomeca Adour Mk. 951. Il pourra emporter deux bombes guidées laser de 250 kg.

Lancé en 2003, le programme nEUROn est conduit par la DGA, laquelle en a notifié la maîtrise d’oeuvre à Dassault Aviation trois ans plus tard. Mais ce projet, doté d’un budget de plus de 400 millions d’euros, a une dimension européenne étant qu’il a été rejoint par les constructeurs Saab (Suède), Alenia (Italie), EADS Casa (Espagne), Hellenic Aerospace Industry (Grèce) et Ruag (Suisse).

L’expérience acquise par Dassault Aviation dans le cadre du programme nEUROn lui servira pour ses travaux concernant le Système de Combat Aérien Futur (SCAF), menés en collobaration avec le britannique BAE Systems, qui développe de son côté un autre UCAV, à savoir le Taranis.

Photo : Le nEUROn à Istres (c) Dassault Aviation

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