Les Etats-Unis veulent financer la création d’une force anti-terroriste libyenne

La chute du régime du colonel Kadhafi a complétement désorganisé l’appareil sécuritaire libyen, et les autorités du Tripoli ont bien du mal à remettre au pas les milices formées pour combattre les forces loyalistes en 2011. Qui plus est, ces dernières, disposant d’un arsenal comséquent, ont même assuré leur emprise sur certaines du parties du pays.

Etant donné que les troupes régulières du nouveau régime sont encore faibles, en raison de l’insuffisance de leurs effectifs (entre 5.000 et 10.000 hommes) et souvent de leur manque de formation militaire, le nouveau gouvernement libyen s’est appuyé sur des milices « agréées » pour assurer la sécurité du pays, tout en ayant des difficultés à avoir la moindre autorité sur elles.

Comme il en a également pour s’assurer du démantèlement des katibas jugées illégitimes et par conséquent appelées à rendre leurs armes. Certaines d’entre elles sont d’inspiration salafiste, à l’image des deux groupes qui ont adopté, l’un et l’autre, le nom d’Ansar al-Charia et qui se sont établis dans la Cyrénaïque.

Aussi, et bien avant l’attaque du 11 septembre dernier contre consulat américain de Benghazi, qui a coûté la vie à Christopher Stevens, l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, ainsi qu’à trois de ses compatriotes, Washington a envisagé de founir un aide à Tripoli afin de former une unité d’élite pour mener des opérations anti-terroristes.

A cette fin, et selon le New York Times, l’administration américaine a sollicité le Congrès pour aider financièrement les nouvelles autorités libyennes à hauteur de 7,8 millions de dollars.

Cette somme serait prélevé sur le Fonds mondial d’urgence pour la sécurité, lequel est financé par le Pentagone et le département d’Etat afin de disposer des ressources nécessaires pour mettre rapidement sur pied de telles initiatives.

Le projet américain vise à former et à équiper une unité antiterroriste libyenne de 500 militaires, triés sur le volet afin d’éviter une éventuelle infiltration de groupes islamistes. Dans un premier temps, il s’agirait de créer une « force de réaction rapide. » Les Etats-Unis enverraient également des instructeurs.

Par ailleurs, le département d’Etat envisage également d’accorder une aide financière de 4 millions de dollars pour financer, dans les trois ans qui viennent, la sécurisation des frontières libyennes. Ces fonds étaient à l’origine destinés à aider le Pakistan pour lutter contre les taliban.

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