Une prime sera versée aux militaires de la DGSE pour qu’ils tiennent leur langue

Quand l’on est employé par un service de renseignement, il est de bon sens de ne pas évoquer publiquement les dossiers sur lesquels on travaille. Et cette clause de confidentialité devrait être également valable une fois que l’on s’est retiré des affaires, même si d’anciens de la DGSE ont parlé de leurs anciennes activités en publiant des livres, comme l’a récemment fait Maurice Dufresse, alias Pierre Siramy.

Quoi qu’il en soit, ce qui semble aller de soi prendra la forme, à compter du 1er janvier 2013, d’une prime mensuelle pouvant aller de 105 euros pour les sous-officiers et les militaires du rangs à 130 euros pour les officiers faisant partie du personnel militaire de la DGSE.

C’est ce qu’indique en effet le décret n° 2012-1067 du 18 septembre 2012 qui vient d’être publié au Journal Officiel. « Les militaires relevant de la direction générale de la sécurité extérieure, à l’exclusion de ceux affectés à l’étranger, peuvent percevoir une indemnité de contrainte spécifique » stipule-t-il.

Le texte précise que « cette indemnité est versée pour tenir compte de sujétions particulières, notamment en ce qui concerne le strict respect du secret professionnel » et qu’elle sera « versée mensuellement ».

Sachant qu’en 2011, la DGSE comptait 558 officiers, 750 sous-officiers et 17 militaires du rang, le coût de cette mesure devrait être d’environ 1,8 million d’euros par an.

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