L’Eurofighter, le F-35 et le F-15 SE sont en lice en Corée du Sud

L’Administration du programme d’acquisition de défense sud-coréenne (DAPA) a annoncé, ce 17 juillet, avoir retenu trois constructeurs pour la dernière ligne droite de l’appel d’offres FX-3, qui, d’un montant de 5,9 milliards d’euros, vise à acquérir 60 nouveaux avions de combat.

Sans surprise, l’on retrouve Boeing pour le F-15 Silent Eagle, Lockheed-Martin avec le F-35 et le consortium Eurofighter. Ces trois constructeurs avaient manifesté leur intérêt pour ce marché au début de l’année et déposé une offre. Quant à l’absence du Rafale de Dassault Aviation, elle s’explique très probablement par l’échec subi lors d’un précédent appel d’offres, en 2002, où les considérations politiques ont pris le pas sur tout le reste. En clair, il n’était pas question pour l’avionneur français de faire une nouvelle fois de la figuration.

Initialement, la date limite pour le dépôt des offres avait été fixé au 18 juin dernier. Seulement, il est apparu que la DAPA n’aurait pas été en mesure d’évaluer, comme elle le souhaitait, le F-35 étant donné que Lockheed-Martin avait proposé d’utiliser des simulateurs d’essais en donnant comme justification que son appareil est encore en cours de développement.

Or, les aviateurs coréens veulent faire leur choix en connaissance de cause, c’est à dire en procédant à des tests en vol. Visiblement, un terrain d’entente a dû être trouvé entre Lockheed-Martin et la DAPA, qui avait alors demandé à être associée plus étroitement aux essais du F-35.

Les offres qui ont été faites vont être évaluées afin de permettre à Séoul de faire son choix. Selon le calendrier initial, une décision devait être prise en octobre prochain. Mais comme l’avait souligné un responsable de la DAPA en juin dernier, il ne s’agit que d’un objectif et non d’une date impérative.

Et cela d’autant plus que le choix de l’appareil retenu pourrait finalement se faire qu’après l’élection présidentielle, dans la mesure où certains candidats ont fait valoir que la décision devait appartenir à la prochaine administration.

Quoi qu’il en soit, les chances de l’Eurofighter paraissent bien minces, même si le consortium européen mise sur d’intéressants transferts de technologie pour tenter de s’imposer. Mais déjà écarté en 2002 lors de l’appel d’offres KF-X, remporté par le F-15E de Boeing, pourtant arrivé derrière le Rafale, l’on voit mal comment il pourrait en aller autrement cette fois-ci encore, même si des améliorations lui ont été ou lui seront apportées.

Le favori de cet appel d’offres est le F-15 Silent Eagle, qui, doté de capacités furtives, dispose d’un radar amélioré et peut emporter des armes en soute. D’une part parce que les forces aériennes sud-coréennes disposent déjà, comme on l’a vu, d’appareils appartenant à la même gamme et, d’autre part, parce que Boeing fera valoir sa coopération ancienne avec Séoul en matière d’aéronautique.

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