L’AASM bientôt monté sur l’avion F-16?

Lors de l’opération Harmattan, en Libye, les kits AASM (Armement Air Sol Modulaire) ont fait merveille. En effet, 225 bombes guidées par ce système de guidage ont été larguées par les avions français.

L’AASM, constitué par un kit de guidage et d’un autre d’augmentation de portée, permet de transformer des bombes classiques (125, 250, 500 et 1000 kg) en munition de précision qui peuvent être tirées à distance de sécurité.

Trois versions de l’ASSM existent actuellement : INS/GPS, INS/GPS/Infrarouge (qui permet de frapper une cible malgré d’éventuelles erreurs de coordonnées en effectuant un recalage avant impact) et INS/GPS/Laser (pour les cibles à forte mobilité).

Programmé sur coordonnées, re-programmable en vol, l’AASM offre la possibilité au Rafale à « traiter » jusqu’à 6 cibles différentes. Et, pour le moment, seuls deux pays ont commandé ce système, à savoir la France et le Maroc. Car, et c’est un frein à son exportation, il ne peut qu’être monté sur les avions conçus par Dassault Aviation…

Aussi, d’après le quotidien économique Les Echos, qui s’appuie sur des « sources concordantes », Sagem envisage d’élargir la base de clients potentiels pour l’AASM, commercialisé à l’export par MBDA sous le nom de « Hammer », en l’installant sur d’autres avions que le Rafale, comme par exemple le F-16 de Lockheed-Martin, dont 4.500 exemplaires ont été vendus dans le monde.

Plusieurs pays seraient intéressés, dont la Jordanie et le Danemark, dont les forces aériennes sont équipées de F-16, mais aussi l’Arabie Saoudite pour ses Eurofighter et ses Tornado ou encore la Malaisie, qui compte acquérir 18 nouveaux avions de combat.

Chez Dassault, l’on ne voit pas cette perspective d’un très bon oeil dans la mesure où cela serait de nature à nuire à l’exportation du Rafale. Mais avant toute chose, l’industriel doit obtenir l’autorisation de l’Etat pour équiper d’autres avions susceptibles de concurrencer les appareils français par l’AASM.

La Direction générale de l’armement (DGA), écrit Les Echos, « semble être revenue à un certain pragmatisme, d’autant que Dassault ne bénéficiera plus avec le gouvernement actuel de la même écoute qu’avec le précédent. »

L’armée française a payé ses AASM 350.000 euros l’unité, coût de développement inclu. Le prix export de ce système devrait être de l’ordre de 250.000 euros pièce.

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