L’équipe spéciale de gymnastique des sapeurs-pompiers de Paris va disparaître

Le dérapage d’un bizutage, commis le 6 mai dernier dans un car ramenant de Colmar à Paris l’équipe spéciale de gymnastique de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) n’en finit pas de faire des vagues.

Après les plaintes déposées par deux militaires de cette unité, et dans le cadre de l’enquête ouverte pour viol et violences que l’un et l’autre auraient subi, 12 pompiers de cette équipe sportive ont été mis en examen. Et l’un d’entre eux a été placé en détention provisoire à la prison de la Santé.

Dans un premier temps, le général Gilles Glin, le commandant de la BSPP, a décidé de suspendre « de leurs fonctions les personnels mis en examen », et cela, « au vu des avancées des enquêtes ». Selon le porte-parole de cette unité, le lieutenant-colonel Pascal Le Testu, il s’agit « d’une mesure admninistrative conservatoire dans l’attente d’une décision de justice ou disciplinaire ».

En outre, le lieutenant-colonel Le Testu a tenu à démentir « formellement toute complaisance du commandement vis-à-vis du bizutage, des actes humiliants et dégradants ». « Le bizutage est contraire à nos valeurs, il est strictement interdit par le commandement et tout manquement est lourdement sanctionné » a-t-il insisté.

Seulement, cette affaire porte atteinte à l’image de la brigade. Aussi, l’officier a refusé tout amalgame  » que certains veulent faire entre les faits évoqués, s’ils sont avérés, et les 8.500 hommes et femmes de la BSPP », lesquels « réalisent chaque année plus de 500.000 interventions, soit une toutes les 63 secondes, ont sauvé plus de 20.000 vies en 2011 ». Et d’ajouter que « plus de 200 d’entre eux ont été blessés en intervention ».

Mais finalement, le général Glin a décidé d’aller encore plus loin en annonçant, ce 14 mai, la dissolution pure et simple de cette équipe de gymnastique, après avoir décidé de suspendre ses activités.

Au cours de l’allocution qu’il a prononcée à huis clos au quartier général de la brigade, porte Champerret (XVIIe), le général Glin a fait état d’un « sentiment d’une trahison car ces faits sont totalement inacceptables et contraires à nos valeurs ». Il a également réaffirmé que la BSPP apportera « toute son aide à la manifestation de la vérité ».

« Depuis toujours, le sapeur-pompier a une exigence d’exemplarité », a continué le général Glin, ajoutant qu’un « sapeur-pompier ce n’est pas seulement des compétences professionnelles mais aussi un exemple irréprochable sur le plan du comportement moral ». Enfin, il a fait savoir à ses hommes qu’il leur « garde toute sa confiance » et leur a également assuré qu’il avait réçu de « nombreux témoignages de soutien de la population parisienne ».

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