La Royal Navy va moderniser le sous-marin nucléaire lanceur d’engins HMS Vengeance

La dissuasion nucléaire britannique repose sur 4 sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) de la classe Vanguard, lesquels peuvent emporter 16 missiles Trident D5 de l’industriel américain Lockheed Martin Missiles and Space.

Ces bâtiments sont progressivement entrés en service au cours des années 1990. Le premier d’entre eux, le HMS Vanguard, a été modernisé à partir de 2002. Deux autres SNLE, les HMS Victorious et HMS Vigilant, ont ensuite connu le même sort, l’un en 2005, l’autre à partir d’octobre 2008.

Comme il est attendu que le HMS Vigilant doit reprendre la mer en 2012, après 42 mois de travaux et que la Royal Navy a l’obligation de maintenir en permanence un SNLE en patrouille, la modernisation du HMS Vengeance, le dernier de la série, pourra bientôt commencer.

Ainsi, le ministère britannique de la Défense (MoD) a signé un contrat de 350 millions de livres (420 millions d’euros) avec le chantier naval du groupe Babcock, implanté à Devonport (sud-ouest de l’Angleterre) visant à installer à bord du HMS Vengeance, entré en service en 1999, un nouveau coeur de réacteur ainsi que de nouveaux systèmes informatiques et de combat. Les travaux devraient durer pendant 3 ans et demi.

L’an passé, l’HMS Vengeance avait été contraint de regagner, à petite vitesse, sa base de Faslane – dont on ignore le sort si l’Ecosse devient indépendante – en raison d’une avarie concernant son système de propulsion principale.

Quoi qu’il en soit, Londres n’a pas encore formellement pris la décision de lancer un nouveau programme visant à remplacer les sous-marins de la classe Vanguard. A un moment, il était question d’acquérir seulement trois nouveaux SNLE. Mais cette hypothèse a été balayée avec l’arrivée du conservateur David Cameron au 10 Downing Street.

En mai 2011, les spécifications concernant les futurs SNLE britanniques furent dévoilées par Liam Fox, alors ministre de la Défense, remplacé depuis par Philip Hammond. Selon lui, le remplacement des SNLE de la Royal Navy était « d’une importance nationale capitale qui sécurisera aussi l’un des secteurs industriels stratégiques » du Royaume-Uni.

Le premier SNLE de nouvelle génération pourrait entrer en service en 2028 et rester opérationnel jusque dans les années 2060. A condition que la décision de le construire soit prise, ce qui devrait être fait en 2016.

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