Entre 400 et 500 instructeurs militaires français resteront en Afghanistan en 2014

La décision annoncée le 27 janvier par le président Sakozy de mettre un terme aux opérations de combat des troupes françaises déployées en Afghanistan avant la fin 2013 et d’accélérer leur retrait a fait bouger les lignes au sein de l’Otan.

Pour rappel, lors du sommet de Lisbonne, en novembre 2010, l’Alliance avait adopté une feuille de route fixant à la fin 2014 son retrait militaire d’Afghanistan, c’est une fois achevé le transfert de la responsabilité de la sécurité aux forces afghanes.

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a eu l’occasion de préciser les intentions de Paris à l’occasion d’une réunion avec ses collègues de l’Otan, organisée le 2 février à Bruxelles.

« Je n’ai pas été critiqué. Chaque pays réfléchit car chaque pays est confronté aux mêmes problèmes » a déclaré Gérard Longuet à des journalistes, peu après la réunion. « Le débat est maintenant clairement ouvert et des décisions seront prises » lors du prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à Chicago, en mai prochain, a-t-il précisé.

Dans le détail, les effectifs du contingent français seront donc réduits de 1.000 hommes (sur 2.400) en 2012 dans la province de Kapisa, dont le contrôle sera remis à l’armée afghane non pas en mars de cette année comme il avait été précédemment indiqué mais dans le courant de l’année 2013. Cela permettra de faire revenir 1.400 militaires supplémentaires, une fois que le transfert aura été effectué.

Quant aux 1.200 militaires français affectés à Kaboul, leurs effectifs diminueront « progressivement ». A terme, c’est à dire en 2014, il ne devrait plus rester que « 400 à 500 formateurs en école ». « Notre mission est en train de réussir » a estimé Gérard Longuet. « L’armée afghane a maintenant dans la Kapisa près de 4.000 hommes armés, équipés et payés ». Par ailleurs, le ministre a indiqué que le retour en France du matériel engagé en Afghanistan va « prendre une bonne année ».

Quoi qu’il en soit, la position française, qui est pratiquement partagée par l’administration Obama, a donné lieu à changement sémantique de la part de l’Otan. C’est à dire que désormais, l’année charnière pour l’Afghanistan n’est plus 2014 mais 2013…

« Nous nous attendons à ce que les dernières provinces soient transférées aux forces afghanes d’ici à la mi-2013. A partir de ce moment-là, elles seront en première ligne dans tout l’Afghanistan », a ainsi déclaré son secrétaire général, Anders-Fogh Rasmussen. Ce qui, toujours selon ce dernier, permettra à la coalition internationale de « passer graduellement d’un rôle de combat à un rôle de soutien ».

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