Comment le ministère de la Défense a trouvé les 100 millions d’économies supplémentaires demandés

Après que l’Assemblée nationale a revu à la baisse à hauteur de 167 millions d’euros le budget de la Défense pour 2012, l’on a appris, le 10 novembre, que les forces armées devaient réaliser un autre effort financier d’un montant de 101 millions d’euros, ce qui a valu au locataire de l’hôtel de Brienne, Gérard Longuet, de revenir en troisième semaine devant les députés de la Commission de la Défense du Palais-Bourbon.

Ainsi, le ministre de la Défense a indiqué que les crédits des programmes 167 et 169, qui concernent le « lien entre la nation et son armée » et les anciens combattants seraient sollicités à hauteur de 13 millions d’euros.  » Le suivi de gestion du troisième trimestre 2011 a décelé une sous-consommation due à la régression de la démographie des anciens combattants, ce qui permet une annulation supplémentaire dans le PLF 2012″ a précisé Gérard Longuet.

Ensuite, le programme 178 « Préparation et emploi des forces » sera à nouveau mis à contribution (après les 25 millions de la première coupe) pour 43 millions d’euros. Mais cette somme devrait être compensée par « les attributions de produits issus du rattachement de ventes de biens mobiliers au Domaine qui étaient depuis 2010 sur un compte d’attente pour 23 millions d’euros » et par une partie de la vente du TCD Foudre au Chili, dont on apprend au passage qu’il sera cédé pour 43 millons d’euros (le montant d’environ 60 milloons d’euros avait circulé).

Enfin, 45 millions d’euros seront prélévés sur le programme 212 « soutien de la politique de défense », en plus des 44 millions déjà annoncés par le ministre lorsqu’il s’agissait de trouver « seulement » 167 millions d’économies. « Cette baisse sera compensée par la consommation en 2012 des reports issus de la gestion 2011 » a-t-il précisé.

Au total, donc, ces 101 millions d’économies supplémentaires demandés à l’Hôtel de Brienne sont partagés à hauteur de 88 millions par la mission « défense » et de 13 millions par la mission « Anciens combattants ».

Par ailleurs, sur les 40 millions de dépenses de communication et de représentation que le gouvernement compte économiser, le ministère de la Défense y contribuera pour 7,4 millions d’euros. Même s’il y aurait beaucoup à dire sur ces frais – et la Cour des comptes ne s’est pas gênée – il n’en demeure pas moins que cela risque de peser sur les campagnes de recrutement.

Pour rappel, en septembre dernier, le budget de la Défense avait été annoncé en hausse de 1,8%, à 31,72 milliards d’euros, hors pensions. Après l’application des plans de rigueur, sa progression ne devrait être que de 1%.

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