Les responsables militaires grecs limogés

Le gouvernement grec ne cesse de surprendre. Après avoir annoncé l’organisation d’un référendum au sujet du plan de sauvetage de l’euro, adopté lors d’un sommet européen la semaine passé, ce qui risque de le mettre en péril, il vient de limoger les 4 chefs d’état-major de ses forces armées, ainsi qu’une douzaine d’autres officiers, à l’issue d’un conseil de sécurité présidé par le Premier ministre, Georges Papandréou.

D’après une source interne au ministère grec de la Défense, cette décision était attendue car ce remaniement était prévu « depuis longtemps ». Cela étant, ce limogeage de ces responsables militaires a été critiqué par l’opposition de droite. « Vous êtes finis, laissez les forces armées tranquilles » a déclaré Margaritis Tzimas, en charge des affaires de défense au sein du parti Nouvelle Démocratie, qui a qualifié cette mesure « d’anti-démocratique ».

En fait, en Grèce, l’usage veut que quand une majorité est sur le point de quitter le pouvoir, elle procède au renouvellement de l’état-major des forces armées, afin de nommer des responsables qui leur sont favorables. D’où les spéculations au sujet de l’avenir du gouvernement dirigé par le socialiste Georges Papandréou.

Compte tenu du contexte économique et de la situation politique, il est sans doute probable que le gouvernement grec ait anticipé un résultat défavorable du vote de confiance qu’il a demandé pour la fin de la semaine. Avec un majorité de 152 députés sur 300, l’exercice s’avère en effet délicat.

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