La vente de 18 F-16 à l’Irak serait en bonne voie

Sentant le souffle de la révolte parti de Tunisie, le gouvernement irakien avait gelé, en février dernier, son projet d’acquérir des avions de combat F-16 IQ conçus par Lockheed-Martin afin de réorienter les 4,2 milliards de dollars prévus pour cet achat vers des programmes sociaux.

Seulement, les forces américaines encore présentes en Irak devront avoir plié bagage à la fin de cette année, ce qui aura pour conséquence immédiate de laisser les troupes irakiennes démunies pour assurer les missions de défense aérienne et d’appui au sol, d’autant plus que la situation sécuritaire se dégrade à mesure que la date du retrait militaire des Etats-Unis approche.

D’où le changement de cap opéré par les autorités irakiennes, lesquelles ont discuté du contrat concernant les F-16 IQ lors de la visite à Bagdad, au début du mois, du secrétaire à l’US Air Force, Michael Dongley. Et, en juillet, le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, avait parlé d’acheter non pas 18 mais 36 exemplaires de l’avion de combat américain.

Aussi, selon le général Russ Randy, le commandant des forces aériennes américaines déployées en Irak, les Etats-Unis seraient désormais « très proches » de vendre les 18 appareils dont les forces irakiennes ont besoin.

« Tous les gens à qui je parle au sein du gouvernement irakien sont convaincus qu’il s’agit du bon choix pour eux. Nous sommes donc très encouragés par ces paroles et nous avons le sentiment qu’ils sont très proches de signer » la vente, a ainsi déclaré l’officier, au cours d’un point presse au Pentagone, le 14 septembre.

Pour autant, les forces aériennes irakiennes ne disposeront pas de F-16 IQ dans l’immédiat ; il faut en effet deux ans pour que ces appareils soient assemblés dans l’usine texane de Lockheed-Martin. Ils devraient ainsi être livrés à la fin de l’année 2013, voire au début 2014.

Par ailleurs, et pendant que les Etats-Unis avancent leurs pions – il est même questions qu’ils fournissent à Bagdad des systèmes de défense aérienne -, l’on n’est sans nouvelles des démarches faites par Paris pour placer en Irak des avions de combat français.

En janvier, l’on apprenait que la France avait soumis à Bagdad une offre portant sur 18 Mirage F1, sans que soit pour autant évoqué les 651 millions de dollars réclamés par le gouvernement irakien pour la commande non honorée d’appareils du même type passée par le régime de Saddam Hussein dans les années 1980.

L’on sait aussi que Bagdad a exprimé son intérêt pour le Mirage 2000, du moins, c’est qu’avait indiqué l’agence irakienne indépendante Aswat al-Iraq, en décembre 2010. Et comme les Emirats arabes unis ont mis dans la balance la reprise des leurs (60 exemplaire de la version 2000-9) pour éventuellement acquérir des Rafale, l’Irak pourrait être un débouché pour une partie de ces appareils que Paris ne souhaite pas garder, même si l’armée de l’Air en aurait bien fait son affaire.

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