La rouille attaque le sous-marin canadien NCSM Windsor

Pour le moment, le sous-marin canadien NCSM Windsor, de la classe Victoria, a plus à craindre de la corrosion que d’une éventuelle torpille. En effet, selon une note d’information rédigée par le lieutenant-commandant Helga Budden, officier des services d’architecture navale de la marine canadienne, le bâtiment est en train de rouiller.

D’après l’officier, au moins 10 endroits du sous-marin sont concernés par la corrosion. Et aucune des solutions proposées pour remédier à ce problème n’est satisfaisante. Ainsi, l’une d’entre-elles aurait consisté à souder des plaques sur les parties affectées du sous-marin. Seulement, le coût d’une telle intervention, de l’ordre de 3 à 5 millions de dollars, a été jugé trop élevé. Sans compter qu’elle demanderait encore d’immobiliser le NCSM Windsor pendant plus d’un an.

La solution proposée par le lieutenant-commandant Budden est d’appliquer un apprêt sur les parties rouillées et de surveiller ce dernières régulièrement. C’est cette option qui a été finalement retenue. Mais elle présente un désavantage de taille, étant donné qu’elle va limiter la profondeur à laquelle le NCSM Windsor pourra plonger.

La marine canadienne n’a eu que des ennuis avec ses 4 sous-marins de la classe Victoria, acquis en 1998 pour 750 millions de dollars canadiens auprès du Royaume-Uni, qui les avait désarmés quatre ans plus tôt. En 2008, les bâtiments n’avaient navigué que 720 jours, dont 254 seulement furent consacrés à des patrouilles et à des exercices en mer.

Le 5 octobre 2004, un incendie s’était déclaré à bord du NCSM Chicoutimi, lors de son premier voyage en mer sous ses nouvelles couleur. Un officier y avait perdu la vie et six marins avaient été gravement brûlés et intoxiqués.

Le plus récent de ces quatres sous-marins est le NCSM Windsor. Selon CBC/Radio-Canada, la Marine canadienne a d’ores et déjà dépensé plus de 45 millions de dollars pour le réparer et le moderniser, alors que le budget initialement prévu était de 17 millions. Le chantier, commencé en 2007, aurait dû être terminé deux ans plus tard. Désormais, il est question de 2013. Et encore, si tout se passe bien. Détail croustillant donné par les médias canadiens : des milliers de dollars ont été dépensés pour éviter que des pigeons viennent nicher sur ce bâtiment encore en cale sèche…

Le NCSM Victoria ne fait pas mieux que le NCSM Windsor : il a passé la plupart du temps à immobilisé à Esquimalt, en Colombie-Britannique, pour être réparé. Depuis son acquisition, il n’a passé qu’une centaine de jours en mer. Quant au NCSM Chicoutimi, il devrait être à nouveau opérationnel en 2012.

Finalement, le seul sous-marin de la marine canadienne en état de fonctionner est le NCSM Corner Brook. Encore que, il n’est pas armé et ne sert, par conséquent, qu’à faire des exercices.

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