Twitter est aussi un outil pour faire la guerre

Grâce au site de micro-blogging Twitter, l’on a pu apprendre qu’il se passait quelque chose de bizarre, le 2 mai, à Abbottabad ou que l’ancien directeur du Fonds Monétaire International (FMI) avait de gros ennuis avec la police de New York, et cela, avant même que les média traditionnels aient pu être sur le coup.

Mais les fondateurs de Twitter ne pensaient certainement pas que l’application qu’ils ont développée allait un jour servir à faire la guerre. C’est un officier de l’Otan qui l’a indiqué, la semaine passée : le site de micro-blogging sert à la coalition pour obtenir des renseignements sur les mouvements des troupes loyales au colonel Kadhafi et désigner les cibles à détruire.

« Nous prenons les informations de toutes les sources possibles. On reçoit des informations de sources ouvertes sur Internet, on suit Twitter », a expliqué le lieutenant-colonel Mike Bracken, le porte-parole l’opération Unified Protector. Les rebelles libyens envoient ainsi des « tweets » d’où ils se trouvent et l’Otan obtient des renseignements qui peuvent s’avérer précieux.

Seulement voilà, si l’utilisation de Twitter peut être appréciable, il n’en reste pas moins que les risques d’intoxication existent. D’où la limite. « A elles seules, ces informations ne sont pas considérées comme fiables, mais elles aident à attirer notre attention sur des problèmes émergents ou sur des menaces qui peuvent ensuite être vérifiées avec nos autres moyens plus sophistiqués », a expliqué l’officier.

Aussi, les « tweets » sont vérifiés par des analystes du renseignement et validés par d’autres moyens, qui peuvent être l’imagerie par satellite, l’envoi d’un avion de guerre électronique ou de reconnaissance. Ce n’est qu’après le croisement de ces informations que la décision d’intervenir est prise ou pas.

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