Libye : Les hélicoptères français ont détruit une vingtaine d’objectifs

Selon le dernier point de situation de l’Etat-major des armées concernant l’opération Harmattan, en Libye, même si le dispositif militaire français a assuré 20% des sorties de l’Otan et 30% des attaques au sol, l’activité des avions de l’armée de l’Air et de la Marine nationale a été moindre par rapport aux semaines passées, avec 196 missions.

En fait, la différence a été compensée par l’engagement du groupement aéromobile de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), essentiellement constitué par des hélicoptères Tigre et Gazelle, lesquels ont effectués 26 sorties à partir du 3 juin.

Ces derniers, qui sont mis en oeuvre depuis le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Tonnerre, ont détruit au moins 26 véhicules militaires appartenant aux forces du colonel Kadhafi dans la région de Brega.

D’après l’amiral Philippe Coindreau, le commandant du Groupe aéronaval française (TF-473), les hélicoptères sont un complément aux avions de chasse étant donné qu’ils permettent « de voir bien mieux ce qui est caché » en offrant « une vue différente, horizontale ou oblique »

Cela étant, l’engagement de ces hélicoptères n’a pas empêché un nouveau bombardement de Misrata, le 8 juin, par les forces loyalistes. Cette attaque, commise à la veille d’une réunion du groupe de contact à Abu Dhabi, a fait 10 morts parmi les rebelles.

Alors, pourquoi le groupement aéromobile et les Apache britanniques ne sont-ils pas intervenus à Misrata, alors qu’ils ont réalisé des frappes à Brega, où les forces loyalistes sont dans une posture défensive? La réponse a été donnée par l’amiral Coindreau. « Nous cherchons à recueillir le maximum de renseignements tactiques sur le théâtre pour engager nos hélicoptères de manière efficace et avec le maximum de sécurité. Il faut utiliser cet outil à bon escient et à coup sûr car nous sommes face à un adversaire dangereux » a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse, le 8 juin.

En volant à basse altitude, les hélicoptères s’exposent aux tirs d’armes légères et de missiles sol-air très courte portée. C’est ce qui est d’ailleurs arrivé aux appareils français, qui n’ont heureusement subi aucun dommage.

« Je constate tous les jours l’attrition des moyens des forces de Kadhafi », a affirmé l’amiral Coindreau, en soulignant que « la composante hélicoptères arrivée récemment apporte singulièrement une plus-value et une accélération dans ce domaine ».

Après le quasi anéantissement de l’aviation des forces rebelles, le potentiel militaire de ces dernières a été réduit de 50%, selon les précisions apportées par l’amiral américain James Stavridis, le commandant des forces de l’Otan en Europe (SACEUR). Près d’un millier de blindés ont été neutralisés depuis le 19 mars, jour de lancement des opérations militaires visant à faire respecter la résolution 1973 des Nations unies par le régime du colonel Kadhafi.

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