Le général Bigeard a une fondation à son nom

Le 18 juin 2010, le général Marcel Bigeard nous quittait. Employé de banque, simple soldat en 1936, résistant, soldat des guerres coloniales menées en Indochine puis en Algérie, héros de Dien Bien Phu, secrétaire d’Etat à la Défense sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, député UDF… Bruno (son indicatif radio, ndlr) aura été une référence pour beaucoup, grâce à son dynamisme, son courage, son franc-parler, son patriotisme et ses valeurs (« On ne se déshonore pas en rendant hommage à l’adversaire » a-t-il écrit).

Aussi, afin de « perpétuer l’oeuvre et la mémoire » du général Bigeard, une fondation portant son nom vient d’être créée à l’initiative de Gaby, sa femme, et de sa fille, en partenariat avec la Fondation de France, au lendemain de la journée nationale d’hommage aux morts de la guerre d’Indochine.

« La fondation Général Bigeard a pour objet de perpétuer l’oeuvre et la mémoire de Marcel Bigeard en s’attachant notamment à promouvoir auprès de la jeunesse les valeurs de courage et de fierté de la patrie, dans l’esprit du général », ont fait savoir les membres fondateurs, parmi lesquels on trouve le colonel Jacques Allaire, un frère d’armes de « Bruno », et le général Jean-Louis Brette, qui a été l’un de ses collaborateurs. L’ancien locataire de l’Elysée, Valéry Giscard d’Estaing, a quant à lui été nommé président d’honneur de cette fondation.

Par ailleurs, avant de s’éteindre, le général Bigeard avait demandé à ses proches que ses cendres soient dispersées sur le champ de bataille de Dien Bien Phu, pour rejoindre ses camarades morts au combat. Seulement voilà, les autorités vietnamiennes ont refusé accomplir la dernière volonté du général Bigeard et il n’y a que très peu de chance qu’elles changent d’avis d’ici au 18 juin prochain. Pourtant, « on ne se déshonore pas en rendant hommage à l’adversaire »…

Or, selon la loi française, les cendres d’un défunt ne peuvent pas être conservées plus d’un an. D’où, selon l’Est Républicain, l’alternative de déposer celles du général Bigeard au Mémorial des guerres d’Indochine, à Fréjus.

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