Les dépôts de munitions russes ont une fâcheuse tendance à prendre feu

Pour la troisième fois depuis le début de l’année, un dépôt de munitions de l’armée russe a pris feu, dans la nuit du 2 au 3 juin, près du village de Pugachyovo, situé à une trentaine de kilomètres de Izhevsk, la capital de la région d’Oudmourtie.

L’incendie de ce dépôt où étaient stockées entre 58.000 et 150.000 tonnes de munitions, notamment des roquettes, a contraint les autorités russes à évacuer 28.000 personnes et à mobiliser une centaine de pompiers ainsi qu’un avion de lutte contre le feu.

Le 26 mai dernier, un autre dépôt, contenant 100.000 tonnes de munitions, situé dans le Bachkortosan, au sud de l’Oural, avait également été ravagé par les flammes pendant cinq jours. Comme à Pugachyovo, des milliers de riverains avaient été évacués. Et les opérations de déminage ne sont toujours pas terminées.

Plus tôt dans l’année, en avril, une explosion dans le dépôt de munition de Lipetsk, à 500 km au sud-est de Moscou, avait tué 4 personnes.

Pourtant, en novembre 2009, le président Medvedev avait demandé la révision des systèmes de sécurité des dépôts de munition, après une mauvaise série similaire. Et l’incendie de Pugachyovo l’a mis en colère contre la hiérarchie militaire.

« On a pour la deuxième fois en quelque temps des spectacles de son et lumière (…) Puisqu’ils ne comprennent pas bien, il va encore falloir arracher des galons » a-t-il lancé, le 3 juin, avant d’ordonner au ministère russe de la Défense d’ouvrir une enquête pour identifier les éventuels responsables.

Les manquements aux règles élémentaires de sécurité mais aussi le mauvais état des infrastructures sont les raisons généralement avancées pour expliquer ces incidents.

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