L’opération Harmattan a déjà coûté une cinquantaine de millions d’euros

Selon le ministre de la Défense, Gérard Longuet, dont les propos qu’il a tenus le 3 mai devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale ont été rapportés par le quotidien Les Echos, le coût des opérations françaises en Libye s’éleverait à « une cinquantaine de millions d’euros ».

Sur cette somme, 30 millions d’euros correspondent aux munitions qui ont été tirées depuis le 19 mars dernier et une dizaine d’autres millions concernent les primes des militaires engagés dans l’opération Harmattan, plus précisément ceux du groupe aéronaval déployé en Méditerranée.

A priori, et pour le moment, le coût des heures de vol effectuées par les avions français ne sont pas prise en compte dans ce total étant donné qu’il est financé grâce au budget prévu pour l’entraînement et les exercices. Par exemple, les sommes prévues pour l’exercice canadien Maple Flag, où des Mirage 2000D, Mirage 2000-5, Mirage 2000N et des Rafale étaient attendus seront réaffectées à l’opération Harmattan étant donné qu’il a été annulé.

Cela étant, il ne faudrait pas que la situation s’éternise trop longtemps, à moins d’être économe sur les munitions. Normalement, il est prévu que le groupe aéronaval constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle rentre prochainement à Toulon, ce qui contribuera à ne pas faire augmenter trop vite la note.

Pour le budget 2011, il avait été prévu 900 millions d’euros pour financer les opérations extérieures, dont 500 millions rien que pour l’Afghanistan. Pour le moment, cette somme est couverte à hauteur de 630 millions et 50 autres millions sont attendus de la part des Nations unies. Il reste donc 220 millions – au minimum – à trouver.

Selon les Echos, les autres ministères seraient mis à contribution pour combler les sommes manquantes. Et dans le contexte budgétaire actuel, l’équation s’annonce compliquée. D’après la commission des Finances du Sénat, le gouvernement devra en effet trouver, à la rentrée prochaine, entre 6 et 10 milliards d’euros s’il veut atteindre son objectif consistant à ramener le déficit public à 4,6% du PIB en 2012. Et cela pourrait se traduire par de nouvelles reductions de dépenses, des hausses d’impôts ou des suppressions de niches fiscales.

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