Libye : L’amiral Guillaud estime que les opérations vont durer « des semaines »

L’aviation française a de nouveau bombardé un site militaire libyen, dans la nuit du 24 au 25 mars. Selon l’amiral Guillaud, le chef d’état-major des armées (CEAM), la cible était une batterie d’artillerie, située dans les environs de la ville d’Ajdabiya. Elle a été traité avec une bombe guidée laser (GBU-12).

Invité par la station de radio France Infos, le CEMA a également donné plus de détails sur le raid mené la veille avec des missiles SCALP par des Rafale et des Mirage 2000D. L’objectif visé était la base d’al-Joufra, « historique pour le régime libyen ».

« Nous avons attaqué et détruit des installations extrêmement importantes sur cette base, la deuxième du pays, située à plus de 300 kilomètres à l’intérieur des terres » a-t-il précisé. « Nous y avons détruit des dépôts de munition, des facilités de maintenance mais aussi le centre de commandement » a-t-il ajouté.

Par ailleurs, l’amiral Guillaud a rappelé les conditions que les pilotes engagés dans l’opération doivent respecter avant de procéder à une frappe. « Nous préférons ne pas tirer plutôt que de prendre le risque de blesser ou de tuer des civils innocents. C’est ce que nous appelons dans notre jargon des règles d’engagement » a-t-il expliqué. « Nous tirons quand nous sommes sûrs qu’il s’agit bien de forces pro-kadhafi, sûrs qu’il n’y aura pas de victimes colatérales » a-t-il encore précisé.

Quant à savoir combien de temps l’opération Aube de l’Odyssée va durer, le CEMA a estimé qu’il faut compter « en semaines », tout en espérant que cela « ne sera pas en mois ». La veille, Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères, avait indiqué au micro de RTL que les missions dureront le « temps nécessaire ».

« Il n’y aura pas d’enlisement militaire au sens strict du terme car évidemment, la solution est politique, comme partout » a-t-il aussi affirmé. « Bien évidemment, il s’agit maintenant de trouver des solutions politiques, mais là, ce n’est plus mon domaine » a-t-il conclu.

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