Un sous-marin nucléaire d’attaque français placé sous commandement britannique
En août 2010, l’on apprenait qu’un sous-marine nucléaire lanceur d’engins (SNLE) britannique de la classe Vanguard avait été pisté par submersible Akula de la marine russe, alors qu’il sortait de sa base de Faslane, en Ecosse.
Finalement, l’Akula fut pris à son tour en chasse par un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de la classe Trafalgar, dont 6 exemplaires sont encore en service au sein de la marine britannique avant d’être progressivement remplacés par ceux du type Astute.
A l’occasion de cette révélation, la Royal Navy avait alors indiqué que le nombre des contacts signalés par ses sous-mariniers avec des sous-marins russes était le plus important depuis la chute du Mur de Berlin.
Et, d’après le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre-François Forissier, un SNA français est récemment allé prêter main-forte à la Royal Navy, en passant même sous son commandement pendant la durée d’une mission réalisée à son profit.
Au cours d’un entretien accordé au quotidien Le Télégramme, le CEMM a glissé cette confidence à propos de la coopération franco-britannique en matière de défense, laquelle a fait l’objet d’accords entre Paris et Londres en novembre dernier.
« On arrive maintenant à faire ensemble des choses de façon naturelle » a-t-il déclaré. « Récemment, le Charles-de-Gaule était dans l’océan Indien, et une frégate britannique s’est jointe au groupe aéronaval français » a-t-il rappelé. Avant d’ajouter : « Un sous-marin français est passé sous commandement britannique dans le grand Nord pour surveiller de plus près les Russes ».
Interrogé sur cet aspect de la coopération franco-britannique, le Sirpa Marine a mis en avant la confidentialité des activités sous-marines et n’a pas souhaité en dire davatange, si ce n’est que le passage d’un sous-marin sous le commandement d’une autre marine « relève d’un niveau de confiance élevé entre les pays concernés. »
