Nouvel attentat meurtrier à Bagdad

Si l’on en croit les chiffres donnés par les autorités irakiennes, le nombre de victimes civils d’actes violents ont baissé en octobre, passant de 185 à 120 par rapport au mois précédent. La tendance serait également la même pour les forces de l’ordre. Et il s’agirait du bilan le plus bas depuis les affrontements religieux de 2006.

Cela ne devrait malheureusement pas durer. Quelques heures après l’attaque meutrière d’un commando d’un groupe affilié à al-Qaïda contre des chrétiens réunis en la cathédrale syriaque catholique Notre-Dame du Perpétuel secours à Bagdad (53 otages et policiers tués), une série de 11 attentats simultanés commis avec des voitures piégées ont été commis, le 2 novembre, dans la capitale irakienne. Selon un dernier bilan, au moins 63 personnes ont été tuées et 285 autres blessées.

Là encore, le mode opératoire de cette attaque et la nature des cibles choisies – des quartiers chiites – trahit une nouvelle action de la branche irakienne d’al-Qaïda. Bien qu’affaiblie, cette dernière garde encore la capacité de planifier des attentats aussi spectaculaires que meutriers, comme elle l’avait déjà démontré le 25 août dernier, où une dizaines de véhicules piégés conduits par des kamikazes avaient fait 53 tués dans plusieurs villes d’Irak.

Et le vide politique à Bagdad, où un gouvernement n’a toujours pas été formé depuis les élections législatives de mars dernier, n’arrange pas la situation du pays tout en favorisant, d’une certaine manière, les rivalités entre communautés. Ces attaques d’al-Qaïda ont eu lieu alors même qu’une foire internationale rassemblant 300 sociétés a été ouverte le 1er novembre. Nul doute que cette flambée de violence risque de décourager d’éventuels investisseurs étrangers.

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