L’armée nationale afghane affirme être en avance sur ses objectifs de recrutement

Selon les objectifs fixés par l’Otan, l’armée nationale afghane doit compter 171.000 soldats d’ici à l’automne 2011 et 240.000 en 2014. L’enjeu est que le gouvernement de Kaboul puisse assumer seul la sécurité de l’Afghanistan.

En octobre 2010, l’armée afghane devrait être forte de 134.000 hommes. Or, si l’on en croit le porte-parole du ministère afghan de la Défense, le général Mohammad Zhair Azimi, cet objectif aurait été atteint deux mois avant le terme fixé.

Cela étant, la qualité des recrues afghanes est sujette à caution. En effet, selon un enquête du magazine Time, publiée en juin dernier, 90% d’entre elles sont illettrées et ne sont donc pas en mesure d’étudier les manuels de leurs armes. A cela s’ajoute un taux de désertion élevé, quoique que la hausse des soldes a permis de les limiter. Et puis il y a également les problèmes de rivalités à la fois éthniques et générationnelles. Par exemple, 3% des soldats afghans sont pachtounes, l’éthnie majoritaire dans le pays, qui fournit par ailleurs l’essentiel des combattants taliban.

Autre défi encore à relever : la reconstruction de l’armée de l’Air afghane. Au cours des années 1980, cette dernière comptait 250 avions de combat, 150 hélicoptères et 7.000 hommes. Depuis le départ de l’Armée Rouge et avec la guerre civile, cette force a été réduite à néant.

Parmi les 240.000 soldats prévus pour l’ANA en 2014, 8.500 d’entre eux devraient servir au sein des forces aériennes afghanes. Mais pour arriver, de lourds efforts restent à accomplir en matière de formation, d’équipements et d’infrastructures, d’autant plus que la formation de la composante aérienne de l’armée afghane a commencé tardivement, c’est à dire en 2007.

Actuellement, le Corps aérien de l’armée nationale afghane (ANAAC) dipose de 3.000 hommes qui mettent en oeuvre une quarantaine d’aéronefs, dont des hélicoptères tactiques d’origine russe (Mi-17) et de combat (Mi-35) ainsi que quelques avions de transport An-26, An-32 et G-222 portés au standard C-27. Ce qui est largement insuffisant pour apporter un appui-feu aux troupes au sol…

A terme, l’ANAAC doit pouvoir compter sur 154 aéronefs, dont 15 Super Tucano, 20 avions de combat de type Aero L-139, 4 autres de type Cessna C-208 pour la reconnaissance et le renseignement, 20 G-222/C-27 acquis par l’US Air Force mais qui lui seront reversés et 58 hélicoptères Mil Mi-17V-5.

Pour l’instant, l’accent est mis sur la formation des personnels de l’ANAAC. En 2008, le Kabul Air Corps Training Center (KACTC) a ouvert ses portes et peut accueillir jusqu’à 300 stagiaires. Mais ce sont les forces armées américaines qui sont le plus impliquées dans cet effort. En effet, à la fin de l’année 2009, et dans le cadre du programme « Undergraduate Pilote Training », 60 élèves pilotes afghans apprenaient leur métier dans les école de l’US Army (hélicoptères), l’US Navy et l’US Air Force.

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