Pas de renforts britanniques supplémentaires en Afghanistan

Le contingent britannique en Afganistan, fort de près de 10.000 hommes, est le plus important de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), sous commandement de l’Otan, après celui des Etats-Unis.

Actuellement, une partie des effectifs britanniques est déployée dans le district de Sangin, dans la province du Helmand. Et il se trouve que cette zone est le centre du trafic d’opium, dont les revenus servent à financer l’insurrection talibane.

Les combats y sont intenses, au point que le surnom de « Sangigrad » a été donné à ce district, en référence à la bataille de Stalingrad, l’une des plus meutrières entre les troupes allemandes et soviétiques au cours de la Seconde Guerre Mondiale.

Le 8 juin, à l’occasion d’une rencontre à Londres avec Liam Fox, son homologue britannique, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a estimé que le district de Sangin est « l’une des régions les plus difficiles dans tout l’Afghanistan » au point que « la question de la nécessité de renforts américains là-bas a été abordée ».

Le dernier mot reviendra toutefois au commandant de l’ISAF, qui devrait décidé de déployer des effectifs supplémentaires dans cette zone pour venir en aide au contingent britannique, lequel a perdu près de 300 hommes depuis son engagement en Afghanistan.

En tout état de cause, le Royaume-Uni n’y enverra pas de troupes supplémentaires. C’est ce qu’a fait savoir le nouveau locataire du 10 Downing Street, David Cameron, au cours d’un déplacement, le 10 juin, en Afghanistan.

« La question d’un renforcement des troupes n’est absolument pas au programme pour le Royaume-Uni » a-t-il déclaré, même si la situation en Afghanistan reste « la question de sécurité nationale la plus importante » pour Londres.

En revanche, David Cameron a annoncé un effort supplémentaire de 83 millions d’euros pour la lutte contre les engins explosifs improvisés (IED), ces bombes artisanales largement utilisées par les taliban et qui sont la principale cause des pertes des troupes de la coalition.

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