250 anciens employés de Blackwater priés de quitter l’Irak

La société militaire privée américaine Blackwater, rebatisée Xe Services en 2009, continuer de défrayer la chronique. Alors que cinq de ses agents de sécurité inculpés pour une fusillade déclenchée à un carrefour de Bagdad le 16 septembre 2007 qui avait fait 14 morts parmi la population civile irakienne ont été relaxé, le mois dernier, par la justice au motif que leurs droits constitutionnels n’avaient pas été respectés, l’Irak a décidé d’expulser de son territoire 250 anciens employés de la société qui étaient présents dans le pays au moment des faits.

« Nous avons envoyé un ordre à 250 anciens agents de Blackwater, qui travaillent aujourd’hui pour d’autres entreprises de sécurité, de quitter l’Irak dans les sept jours et nous leur avons confisqué leur permis de séjour », a ainsi déclaré Jawad Bolani, le ministre irakien de l’Intérieur. « Toutes les parties concernée ont été notifiées de cet ordre d’expulsion il y a quatre jours (ndlr: le 8 février) et il leur reste donc trois jours pour quitter le territoire. Cette décision a été prise en relation avec le crime place Noussour » a-t-il poursuivi, en faisant référence à la fusillade de septembre 2007.

Cette décision fait suite à celle prise par Badgad le 29 janvier 2009 de ne pas renouveler la licence de Blackwater, qui a mauvaise presse chez les Irakiens en raison d’excès commis par ses employés. Ainsi, lors d’une auditio, de son fondateur, Erik Prince, devant une commission parlementaire américaine, la société militaire privée étaient soupçonnée d’être impliquée dans pas moins de 168 crimes et délits en Irak.

Par ailleurs, deux anciens salariés de la compagnie ont porté plainte contre elle pour une affaire d’escroquerie qui aurait touché l’administration américaine. Selon Brad et Melan Davis, à l’origine de cette procédure, lancée en 2008 mais qui a été rendue publique que la semaine passée, le préjudice s’éleverait à plusieurs millions de dollars. En fait, Blackwater aurait surfacturé des services au département d’Etat américain, dont la sécurité dépendait de la société, et établi des fausses factures, dont certaines concerneraient le paiement d’une prostituée asiatique en Afghanistan. Les autorités fédérales américaines ont ouvert une enquête sur cette histoire.

Pour le porte-parole de Xe (ex-Blackwater), Mark Corallo, cette plainte est « infondée ». Il a par ailleurs souligné le ait que le département américain de la Justice avait refusé de s’y associer; du moins pour l’instant.

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