Rafale au Brésil : C’est (presque) fait!

Bien que les forces aériennes brésiliennes ont exprimé leur préférence pour le Gripen de Saab et classé le Rafale de Dassault Aviation au dernier rang de leur évaluation technique concernant l’appel d’offres lancé pour l’achat de 36 avions de combat, le gouvernement brésilien avait prévenu : le choix final serait politique.

Et finalement, selon le quotidien La Folha de Sao Paulo, le fleuron de l’aviation militaire française aurait bel et bien été choisi par Brasilia. Mieux même : lors de sa visite à Paris, le week-end dernier, le ministre de la Défense brésilien, Nelson Jobim, aurait confirmé la décision de son pays d’acquérir 36 Rafale pour la somme de 6,2 milliards de dollars.

A vrai dire, cette issue était attendue depuis l’intention exprimée par le président Lula lors de la venue au Brésil de son homologue français, Nicolas Sarkozy. Il semblerait cependant que les négociateurs brésiliens aient obtenu un rabais substantiel sur le prix d’achat. En effet, la facture initiale s’élevait à plus de 8 milliards de dollars.

Cela étant, même avec cette remise de plus de 2 milliards de dollars, le Rafale reste le plus cher des avions de combat en lice pour ce marché : l’offre de Saab aurait été de 4,5 milliards de dollars et celle de Boeing, pour le F18 Super Hornet, de 5,7 milliards de dollars.

Au final, c’est le partenariat stratégique avec la France et les importants transferts de technologies consentis qui ont sans doute le plus compté dans la balance, d’autant plus que les liens entre Paris et Brasilia se sont significativement renforcés en matière de défense. Par ailleurs, la vente de Rafale implique également l’achat pour le compte de l’armée de l’Air française, d’une dizaine d’avions KC390 fabriqués par l’avionneur Embraer.

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