Etats-Unis : Entre crainte d’une attaque d’al-Qaïda et d’un « cyber-Pearl Harbor »

Accompagné par les directeurs de la CIA, du FBI et de la Defense Intelligence Agency (DIA), le directeur du renseignement américain (DNI), Dennis Blair, a été entendu, le 2 février, par la Commission du renseignement du Sénat. Ce rendez-vous a donc été l’occasion de faire le point sur les principales menaces qui visent les Etats-Unis.

Parmi ces dernières, celle représentée par le terrorisme, et al-Qaïda en particulier, reste la plus importante. « Nous estimons que tant qu’Oussama ben Laden et Ayman al-Zawahiri ne seront ni morts, ni en captivité, al-Qaïda conservera sa ferme volonté de frapper » les Etats-Unis, a ainsi affirmé Dennis Blair.  Selon lui, il faut s’attendre à « une attaque de grande envergure visant à faire un nombre élevé de victimes et/ou à porter préjudice à l’économie américaine ».

Aussi, le directeur du renseignement a souligné la nécessité de poursuivre les opérations contre les refuges du réseau de ben Laden, c’est à dire au Yémen et au Pakistan, afin d’empêcher « ses principaux cadres » de « planifier des attaques ». Par ailleurs, Dennis Blair a rappelé qu’al-Qaïda avait changé de tactique au cours de ces derniers mois. L’organisation cherche désormais à recruter des kamikazes n’étant pas susceptibles d’éveilleur le moindre soupçon, notamment dans les pays où un attentat est programmé.

Autre sujet de préoccupation pour Dennis Blair : la cybersécurité. « Nous ne pouvons pas être assurés que notre infrastructure dans le cyberespace restera disponible et fiable en temps de crise » a-t-il affiirmé, en prenant pour exemple l’annonce faite par Google de quitter la Chine pour protester contre les attaques visant les comtes Gmail de défenseurs chinois des droits de l’homme.

Les réseaux informatiques sont en effet menacés par « ceux qui sont prêts à voler, corrompre, endommager ou détruire des biens publics et privés vitaux » pour les intérêts américains. D’où la crainte d’un possible Pearl Harbor numérique, susceptible de paralyser non seulement l’économie des Etats-Unis mais aussi ses capacités de défense.

« Des réseaux terroristes, des membres du crime organisé, des individus » s’en sont pris à des systèmes américains « pour amasser des renseignements, commettre des vols de propriété intellectuelle, ou pour causer des perturbations » a précisé Dennis Blair. « Des cyberactivités néfastes se produisent à un niveau sans précédent avec une sophistication extraordinaire » a-t-il encore déclaré avant de rappeler que « des informations sensibles sont volées quotidiennement sur des réseaux du gouvernement et des réseaux privés ».

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