Une rue interdite aux militaires à Lorient

Le 8 novembre dernier, des fusiliers marins en goguette à Lorient sont violemment pris à partie par un groupe aux abords d’une discothèque. Bilan de la soirée : un militaire grièvement blessé au visage, avec une interruption temporaire de travail de trois semaines à la clef.

Pour le contre-amiral Marin Gillier, le commandant de la Marine à Lorient, cette bagarre aura été celle de trop. Considérant que « lorsque les circonstances l’exigent, la liberté de circulation des militaires peut être restreinte », l’officier a décidé d’interdire aux 3.000 marins de la région – les 1.700 fusiliers marins de Lorient et les 1.200 militaires de la base aéronavale de Lann-Bihoué – la fréquentation d’une rue en centre-ville, connue pour ses bars et autres boîtes de nuit.

« Depuis un an, des militaires ont fait l’objet, en ville, d’une dizaine d’agressions nocturnes. Elles ont donnée lieu à de graves blessures » rappelle le contre-amiral Gillier dans la ciculaire qu’il a envoyé à ses services. « Ces agressions se sont déroulées à la sortie d’une discothèque et à proximité des débits de boissons de la place Jules-Ferry. Ces troubles à l’ordre public engagent la sécurité du personnel militaire de la Défense » poursuit-il avant d’annoncer sa décision, prise en vertu de l’article L421-5 Du Code de la défense : « En conséquence, j’interdis la fréquentation à pied d’une zone comprenant la place Jules Ferry et le quai des Indes de 23 heures à 6 heures du matin ».

Les marins récalcitrants qui braveraient les consignes de l’amiral Gillier risquent désormais des jours de consignes, voire une mise à pied. Ces sanctions ne devraient pas s’appliquer à un soldat de 27 ans, affecté à La Rochelle, qui a été roué de coups par deux agresseurs, le 13 décembre, vers la place Jules Ferry, où il attendait un taxi avec sa compagne. Le jeune militaire, qui a maintenant un bras dans le plâtre, a porté plainte au commissariat de police de Lorient.

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