Meurtre au 501e RCC : L’auteur présumé mis en examen

Le jeune soldat, soupçonné d’avoir poignardé un de ses camarades lors de manoeuvres du 501e Régiment de chars de combat (RCC) dans la région de Reims, a été mis en examen pour assassinat par le juge d’instruction en charge du dossier puis placé en détention à la maison d’arrêt de Dijon le 24 novembre.

Récemment incorporé au 501e RCC, cet engagé volontaire, âgé de 17 ans et demi, présenterait des troubles psychiatriques. Lors de sa garde à vue, il a indiqué qu’il voulait « s’en prendre à son lieutenant qui l’avait réprimandé sur sa manière de servir et comme son camarade (…) montait avec lui la garde devant la tente de son officier, il l’a assommé avant de lui porter une vingtaine de coups de couteau », a expliqué Fabrice Belargent, le procureur de Reims, dont les propos ont été rapportés par l’Agence France Presse.

Lors de sa garde à vue, le meurtrier présumé, qui aurait fait des déclarations décousues et incohérentes, a toutefois affirmé qu’il n’avait aucun différend avec la victime. Cependant, il n’a pas été en mesure d’expliquer la raison qui l’a poussé à s’acharner sur son camarade de régiment.

Cette affaire pose la question de la sélection des jeunes engagés. Durant le processus de recrutement, les candidats sont soumis à une batterie de tests médicaux, sportifs et psychotechniques afin d’évaluer leur personnalité ainsi que leur capacité d’endurance et de gestion du stress. Même si ces épreuves permettent d’établir le profil d’une nouvelle recrue, elles ne permettent pas de déceler les « comportements irrationnels », comme l’a souligné le lieutenant-colonel Jacques-Olivier Mestre du Sirpa Terre.

Si les meurtres au sein des unités militaires sont heureusement rares, l’armée de Terre en a connu deux cette année. En effet, en avril dernier, un légionnaire du 2e Régiment Etranger d’Infanterie avait tué deux de ses camarades, ainsi qu’un soldat togolais et un civil tchadien, au Camp des Etoiles, à Abéché (Tchad).

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