L’enquête interne souligne l’acte d’indiscipline de l’adjudant responsable du feu près de Marseille

C’est par voie de communiqué de presse que l’état-major de l’armée de Terre (EMAT) a dévoilé les conclusions de l’enquête de commandement ouverte suite au départ d’un feu qui a ravagé 1.300 hectares près de Marseille après un exercice de tir mené au camp militaire de Carpiagne et conduit par un adjudant du 1er Régiment Etranger.

Ainsi, il est établit que ce dernier, qui  » détenait toutes les qualifications et les aptitudes techniques pour diriger cette séance de tir », a « utilisé des munitions traçeuses, vraisemblablement à l’origine de l’incendie, alors qu’il avait été informé des directives en interdisant l’usage. Ce sous-officier a donc commis une faute professionnelle grave, conséquence d’un acte d’indiscipline flagrant », selon le rapport remis à l’EMAT.

Quant à la suite donnée à cette affaire sur le plan militaire, l’adjudant-chef, qui est également poursuivi par la justice, fait l’objet d’une procédure disciplinaire. Il passera devant un conseil d’enquête qui, avant 4 mois, sera chargé de proposer une sanction, qui sera suivie ou non par le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Elrick Irastorza. Il risque une « mise en position de non-activité » pour une période de 12 mois au maximum ou une résiliation pure et simple de son contrat. Pour l’instant, il demeure toujours suspendu de ces fonctions.

Enfin, le communiqué revient sur les qualités professionnelles dont ce sous-officier a su faire preuve au cours de sa carrière. « Cet adjudant est un sous-officier d’une très grande expérience professionnelle. Il est titulaire de la Médaille militaire et de deux citations pour faits de guerre. Il a par ailleurs reçu une médaille pour acte de courage et de dévouement décernée par monsieur le préfet de la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur, préfet des Bouches-du-Rhône, en septembre 2007, pour avoir sauvé une personne victime d’un accident de circulation. » précise ainsi l’armée de Terre.

Etant donné que les faits qui sont reprochés à ce sous-officier ont eu lieu dans le cadre de son service, on peut supposer que le ministère de la Défense lui assurera un soutien juridique.

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