Accident de l’A310 : Des moyens militaires pour les recherches aux Comores

Presque un mois après la perte du vol AF447 Rio-Paris au-dessus de l’Atlantique, un Airbus A-310 de la compagnie aérienne Yemenia s’est abîmé en mer, à 1h50 (heure locale) ce 30 juin, au large de l’archipel des Comores. L’appareil avait décollé un peu plus tôt de l’aéroport de Sanaa pour rejoindre Moroni, sur l’île de Grande-Comore.

L’incident s’est produit au moment de l’approche pour atterrir. L’avion transportait 153 passagers dont 66 Français et 11 membres d’équipage. Pour l’instant, aucune explication n’est privilégiée par rapport à une autre. Toutefois, et selon le directeur de l’aéroport de Moroni, les conditions météorologiques étaient « défavorables » au moment de l’atterrissage, « avec de fortes rafales de vent ».

Le secrétaire d’Etat français aux Transports, Dominique Bussereau, a quant à lui précisé que l’A310, acheté d’occasion, présentait « un certain nombre de défauts » lors d’une visite de contrôle menée par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), en 2007. « La compagnie (ndlr: Yemenia Airlines) ne faisait pas partie de la liste noire mais faisait l’objet de notre part d’un contrôle renforcé et devait être auditionnée prochainement par le comité de l’Union européenne » a expliqué le secrétaire d’Etat.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a « immédiatement demandé aux armées de tout mettre en oeuvre, notamment à partir de Mayotte et de la Réunion, pour porter secours aux passager et membres de l’équipage de l’Airbus de la compagnie yéménite ». Ainsi, un avion de transport Transall a décollé de Gillot, à Saint-Denis de La Réunion, avec à son bord une douzaine de plongeurs du Service départemental Incendie Secours (SDIS) et de la Marine nationale, trois médecins ainsi que trois psychologues.

Par ailleurs, deux bâtiments de la Marine nationale doivent également rejoindre la zone de l’accident. Il s’agit du patrouilleur P400 « La Rieuse » et de la frégate de surveillance « Nivôse », qui s’est récemment illustrée en capturant une vingtaine de pirates somaliens en deux fois. Le navire dispose en outre d’un hélicoptère Panther. Selon le commandant des forces armées du sud de l’océan Indien (FAZSOI), le général Bruno de Bourdoncle de Saint-Salvy, les conditions de recherche « s’annoncent difficile » en raison de l’état de la mer.

Cela étant, et pour l’instant, un enfant a été retrouvé vivant par les sauveteurs. Ces derniers ont également repêché les corps sans vie de trois passagers de l’avion accidenté.

Photo : La frégate de surveillance Nivôse (c) Marine nationale

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