Le dispositif français en Afghanistan devrait être réorganisé

Actuellement, le dispositf français pour l’Afghanistan est composé par 3.400 militaires. En effet, la Marine nationale participe à la composante navale de l’opération Enduring Freedom, sous commandement américain, qui est présente dans l’océan Indien. Dans le cadre de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) de l’Otan, il faut ajouter les aviateurs affectés à la base de Manas, au Kirghizstan et au Tadjikistan, sans oublier ceux qui mettent en oeuvre les 6 avions de combat à Kandahar et les drones Harfang à Bagram.

Bien évidemment, les forces terrestres représentent le plus gros de la troupe. Elles sont stationnées dans les environs de Kaboul  (état-major, BATFRA, Bataillon de commandement et de soutien et détachement d’hélicoptères) et en vallée de Kapisa (GTIA). Sans oublier les militaires détachés auprès de l’armée afghane pour des missions de formation (OMLT, Epidote).

Ceci étant posé, le chef d’état-major des armées (CEMA), le général Jean-Louis Georgelin, a fait savoir, ce 29 juin, qu’il est question de « réorganiser » ce dispositif avant le 1er novembre prochain et que ce projet serait soumis à l’approbation du président de la République. Toutefois, il reste une contrainte : cette réorganisation doit se faire à effectif constant, pour respecter la décision présidentielle de ne pas augmenter le contingent français en Afghanistan.

L’idée qui est dans l’air serait en fait de « placer » les militaires présents dans le district de Surobi, qui dépendent du Regional Command Capital (RC-C), qui est actuellement sous la responsabilité de la France, et ceux du GTIA Kapisa « dans une task force unique », qui serait dirigée par un général français. En revanche, cette brigade dépendrait d’un commandement américain.

Une compagnie supplémentaire (150 hommes environ) rejoindrait les deux bataillons. « Je considère qu’on est plus en sécurité lorsqu’on a trois pions dans sa main plutôt que deux » a estimé le général Georgelin. Pour ce faire, l’astuce serait de diminuer les effectifs de la Marine nationale affectés à l’opération Enduring Freedom afin de pouvoir augmenter ceux des forces terrestres.

Quant aux forces spéciales, qui ont été officiellement retirées du théâtre afghan en 2007, il n’est pour l’instant pas question de les déployer à nouveau. « Il me faut faire des choix » et ce n’est pas « l’objet du moment » a expliqué le chef d’état-major des armées, qui a néanmoins reconnu que ce serait quand même « un plus en matière de renseignement ».

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