Secret Défense au cinéma

 

Les films français d’espionnage sont rares et ne sont pas toujours de très bonne facture. Le dernier long-métrage en date, « Agents secrets », de Frédéric Schoendoerfer, n’avait pas totalement convaincu. Cette fois, c’est Philippe Haïm qui s’attèle à la tâche avec son film « Secret défense« , qui doit sortir dans les salles obscures le 10 décembre prochain.

Pour les besoins de la cause, le cinéaste s’est entouré d’experts du renseignement, d’anciens de la DST et de la DGSE, ainsi que d’islamologues. Le scénario raconte la lutte que mènent dans l’ombre les services secrets et les réseaux djihadiste, et plus précisément d’un projet d’attentat dans le métro parisien d’un groupe islamiste, dont le chef est incarné par Simon Abkarian. L’actrice Vahina Giocante interprète le rôle d’un agent, recruté par un officier de la Piscine, joué par Gérard Lanvin, pour infiltrer l’organisation terroriste qui menace la France.

L’intérêt de ce film réside surtout dans la recherche du réalisateur de points de repère avec la réalité. L’idée de l’attentat lui a été inspiré par l’actualité, notamment par les déclarations du juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière qui avait révélé qu’un complot d’envergure visant le métro avait été déjoué en 2002.

D’une manière générale, la littérature et le cinéma français sont assez frileux avec le monde du renseignement, quand ils ne tombent pas dans la caricature, au contraire des Américains dont la production concernant ce sujet est abondante et de qualité avec « Spy Game », « Mensonges d’Etat », ou encore les adaptations des romans de Tom Clancy. Il est à espérer que le film de Philippe Haïm soit du même niveau que ceux venant d’outre-Atlantique. Pour une fois, ça nous changerait.

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