Le chef de l’Otan en Afghanistan veut des moyens pour améliorer la vie des Afghans

Dans un entretien accordé à l’agence de presse Reuters, le général américain John Craddock, le commandant opérationnel des forces de l’Otan en Afghanistan, en a appelé à une aide accrue dans les infrastructures afin de séparer la population de l’insurrection islamiste.

Si il fait preuve d’un optimisme mesuré quant au succès de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf), le général Craddock estime que l’amélioration des conditions de vie des Afghans et leur confiance en leur gouvernement sont nécessaires pour assurer la stabilité à long terme du pays. « L’élément crucial, c’est un vrai éffort de gouvernance » a-t-il déclaré au soir d’une tournée d’inspection dans l’ouest et au sud du pays.

La priorité pour le général Craddock est mener à bien les projets de constructions d’infrastructures et d’équipements. « Quand ce sera disponible, vous verrez les investisseurs arriver avec leur argent. L’argent étant lâche, ils ne se montreront pas tant qu’ils ne seront pas sûrs de pouvoir obtenir un retour sur investissement », a-t-il déclaré.

Le chef de l’Otan en Afghanistan a par ailleurs soutenu l’idée américaine et britannique de créer un « super-émissaire » en charge de coordonner l’aide internationale.

Alors que l’activisme des insurgés islamistes s’est intensifié depuis près de deux ans, le général Craddock estime néanmoins que l’Isaf et l’armée nationale afghane seront dans une meilleure position en 2008 par rapport à l’année précédente et les taliban ont été affaiblis.

La perte de Musa Qala, la semaine passée, a en effet été un rude coup porté aux djihadistes qui en avaient fait une base arrière pour mener leurs attaques dans le Sud de l’Afghanistan.

Concernant la direction des opérations, le général Craddock espère que l’Isaf sera en mesure de passer le contrôle de plusieurs provinces et districts aux forces afghanes dans le courant de l’année prochaine, même si la police reste sujette à caution en raison de la corruption qui y règne dans ses rangs.

Quant aux moyens de l’Isaf, ils devraient être davantage concentrés sur les zones les plus dangereuses du pays, c’est à dire dans le Sud et l’Est. Le général Craddock a également fait part de sa volonté de tenter de réduire l' »impact et l’effet » des attentats suicides, tout en admettant qu’il serait difficile « d’en réduire le nombre ».

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