Le groupe russe Rostec affirme travailler sur un concept d’avion de combat léger de 5e génération

Alors que les forces aérospatiales russes s’apprêtent à recevoir leurs premiers avions de 5e génération Su-57 « Felon », le groupe technologique Rostec planche actuellement sur un chasseur léger « furtif », pouvant être piloté à distance. L’annonce – qui est en réalité une confirmation – en a eté faite ce 7 décembre par Serguei Chemezov, son Pdg, auprès de l’agence TASS.

« Des travaux sont en cours pour développer un système d’aviation de combat du futur léger ou moyen. Selon la conception, il pourrait s’agir d’une plateforme avec et sans pilote. L’entreprise travaille sur le concept et les exigences opérationnelles », a déclaré M. Chemezov.

Ce dernier a en outre précisé que ce projet ne bénéficiait pas de fonds gouvernementaux. En clair, il n’a pas été lancé pour répondre à des besoins qui auraient été specifiquement exprimés par le ministère russe de la Défense, dont les forces aériennes ne disposent plus d’avions de combat monomoteur depuis le retrait des MiG-23 « Flogger ».

Développé sur fonds propres, pour le moment, cet avion léger de 5e génération pourrait éventuellement faire l’objet d’une « coopération avec des partenaires étrangers », a dit M. Chemezov. « Ce serait intéressant du point de vue des exportations », a-t-il ajouté, sans exclure, toutefois, qu’un tel appareil puisse finalement intéresser les forces aérospatiales russes. « Naturellement, si une telle décision est prise, l’avion devra etre mis au niveau requis par le ministère de la Défense », a-t-il dit.

Reste à voir avec quel partenaire étranger Rostec pourrait s’allier pour un tel projet… Et la piste la plus sérieuse serait probablement celle du Moyen-Orient. En effet, en février 2017, le groupe russe avait assuré avoir signé un protocole d’accord avec les Émirats arabes unis pour le « développement conjoint d’un avion de combat de 5e génération », lequel aurait été basé sur le MiG-29 « Fulcrum ».

En outre, Alexander Vatagin, directeur exécutif du motoriste Klimov, filiale de Rostec, avait assuré que la Russie avait le potentiel nécessaire pour lancer la production d’un tel avion de combat, dont le moteur pourrait être développé à partir du réacteur RD-33.

Cependant, à l’époque, M. Chemezov avait indiqué que l’assemblage de cet avion pourrait se faire aux Émirats, via le conglomérat EDGE. Et, là aussi, il avait estimé qu’il pourrait séduire d’autres forces aériennes dans la région. Depuis, ce projet était tombé dans les oubliettes.

Cela étant, si un tel projet était envisageable il y a presque quatre ans, il l’est sans doute moins actuellement, les Émirats étant sur le point de se procurer 50 avions F-35A auprès du groupe américain Lockheed-Martin.

Photo : vue d’artiste – le projet de Rostec est sans doute différent.

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