Artillerie : Nexter obtient un nouveau contrat pour assurer la maintenance des CAESAr

Ces dernières années, l’artillerie française a connu une activité ayant un atteint qu’elle n’avait plus connu depuis longtemps avec le déploiement du groupement Wagram en Irak, dans le cadre de l’opération Chammal. Entre septembre 2016 et avril 2019, les quatre Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] ont en effet assuré plus de 2.500 missions de tirs [soit l’équivalent de 18.000 obus tirés]. Ce qui a eu des conséquences sur l’usure des tubes, obligeant ainsi l’armée de Terre à puiser dans ses stocks et à en commander d’autres afin de remplacer les plus usés.

Le recours au CAESAr en Irak « se caractérise par une proportion inédite de tirs effectués à longue distance, dans un environnement climatique extrêmement chaud, ce qui correspond aux conditions d’emploi les plus abrasives pour cette pièce d’artillerie », avait d’ailleurs expliqué le ministère des Armées, dans une réponse à une question écrite adressée par le député M’jid El Guerrab.

Le retour d’expérience [RETEX] de cet engagement a naturellement été pris en compte dans le cahier des charges en vue de l’attribution du prochain marché de soutien de service [MSS] pour les 77 CAESAr en dotation au sein de l’armée de Terre.

C’est en effet ce que vient d’indiquer Nexter [le concepteur du CAESAr, nldr], qui a annoncé, ce 28 septembre, avoir à nouveau décroché ce contrat auprès de Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres [SIMMT], pour une période de 7 ans et de 4 mois.

« Ce marché prend la suite du premier […] qui assurait depuis 7 ans le soutien complet des 77 systèmes d’artillerie CAESAR de l’armée de Terre. Pendant cette période, le CAESAR a été déployé sur de nombreux théâtres d’opération [Afghanistan, bande sahélo-saharienne, Liban, Irak] et parfois extrêmement sollicité. Les termes du nouveau marché de soutien prennent en compte ces années de retour d’expérience », explique l’industriel, via un communiqué.

Ainsi, poursuit-il, les « forfaits annuels de maintenance gagnent en flexibilité et surtout en réactivité pour s’adapter à l’utilisation prévisible du CAESAr, aussi bien en période de paix que
lorsqu’il est déployé en opération. Ainsi, l’armée de Terre acquiert une capacité à déployer ses CAESAr dans des conditions optimales de soutien. »

Dans le cadre de ce marché de soutien en service, Nexter aura à assurer le Maintien en condition opérationnelle [MCO] des CAESAr, ce qui suppose la gestion et la livraison des pièces de rechange, l’assitance technique aux régiments et la maintenance des outillages. Et cela, en lien avec les équipes du service de la maintenance industrielle terrestre [SMITer], lesquelles effectuent notamment les réparations profondes des véhicules.

En outre, Nexter précise également que la « maîtrise technique, sous maîtrise d’ouvrage de direction générale de l’armement [DGA], permet de suivre l’évolution du système, d’analyser les faits techniques, de traiter les obsolescences et donc d’envisager des améliorations de la définition du CAESAr. »

Le montant de ce marché n’a pas été précisé. Mais la valeur de celui attribué en 2013 avait été d’environ 98 millions d’euros, ce qui donne un ordre de grandeur. Car normalement, il devrait être plus élevé étant donné que le nombre de CAESAr couverts par ce marché devrait être plus important dans les années à venir puisque la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 prévoit l’acquisition de 32 exemplaires supplémentaires afin de remplacer, à l’horizon 2025, les canons automoteurs blindés AUF1.

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