Renault Trucks Defense va désormais s’appeler « Arquus »
Comme DCNS, qui s’appelle désormais Naval Group en juin 2017, ou encore Finmeccanica, qui a choisi le nom de « Leonardo », Renault Trucks Defense, dont ACMAT et Panhard sont les filiales, va également changer d’identité pour devenir « Arquus » à partir du 24 mai prochain, d’après le quotidien Les Échos.
Cette décision a été prise après l’épisode de la vente « ratée » de Renault Trucks Defense par Volvo. En novembre dernier, le groupe suédois mit en effet un terme à son projet de céder sa division « Government Sales », estimant que les offres reçues n’étaient pas suffisantes. À l’époque, le holding franco-allemand KNDS (Krauss-Maffei Wegmann / Nexter Systems) et le belge CMI Group étaient intéressés.
Aussi, ce changement d’identité pour Renault Trucks Defense coïncide avec la mise en place d’une nouvelle stratégie, laquelle mettra l’accent sur les blindés légers et de taille médiane, les services de maintenance, l’intégration de systèmes et la recherche de partenariats internationaux.
Selon le quotidien économique, les marques « ACMAT » et « Panhard » vont également disparaître au profit d’Arquus, un mot latin a priori conseillé par Novagraaf, spécialiste du conseil en matière de marques et de brevets. Ce nom a été déposé comme marque en février dernier.
Pour le moment, Renault Trucks Defense peut s’appuyer sur un carnet de commandes de 1,9 milliard d’euros (ce qui représente cinq années d’activité), grâce notamment au programme Scorpion, qui vise à moderniser les véhicules blindés de l’armée de Terre, ainsi qu’à la commande de 3.700 Véhicules légers de transport de personnes non protégé (VLTP-NP), passée auprès d’ACMAT.
En outre, affirme Les Échos, le futur Arquus aurait récemment remporté un contrat au Koweït, portant sur la livraison de « plusieurs centaines » de VAB Mark 3.
Toutefois, l’industriel a connu quelques déconvenues au cours de ces derniers mois, avec la perte de l’appel d’offres des VBMR légers au profit de Nexter et des difficultés concernant les Véhicules lourds des Forces spéciales, les 25 premiers exemplaires ayant été immédiatement été interdits d’emploi pour des raisons de sécurité par la Direction générale de l’armement (DGA).