Le porte-avions britannique HMS Queen Elizabeth effectue ses premiers essais en mer

Près de trois ans après avoir été baptisé (avec une bouteille de whisky de la marque Bowmore pour les amateurs) par la reine Elizabeth II, le porte-avions HMS Queen Elizabeth a quitté, le 26 juin, du chantier naval Babcock de Rosyth, situé dans l’estuaire du Firth of Forth, près d’Edimbourg, pour entamer sa première campagne d’essais en mer large de l’Écosse, avec plusieurs mois de retard dus à des « problèmes techniques. »

Il s’agira, pendant les six prochaines semaines, de tester la propulsion de ce navire de 65.000 tonnes ainsi que ses systèmes de navigation, de communication et de sécurité. Ensuite, le HMS Queen Elizabeth rejoindra Portsmouth, son futur port d’attache.

« C’est un moment extrêmement important pour la Royal Navy, toutes nos forces armées et pour notre nation. Une fois en service, le HMS Queen Elizabeth sera le plus grand porte-avions au monde à l’extérieur des États-Unis, et le premier conçu dès le départ pour mettre en oeuvre un avion de cinquième génération », a fait valoir l’amiral Sir Philip Jones, le chef d’état-major de la marine britannique.

D’une longueur de 280 mètres pour 70 mètres de large, le HMS Queen Elizabeth pourra emporter 36 F-35B (version STOVL) et 4 hélicoptères AW-101 Merlin « ASaC » (Crowsnest airborne surveillance and control, alerte avancée). Sa conception et sa construction ont demandé 51 millions d’heures de travail et 3 milliards de livres sterling.

Selon les plans de l’amirauté britannique, ce porte-avions ne sera pas opérationnel d’ici 2021, soit 12 ans après la découpe de la première tôle de ce navire, construit par l’Aircraft Carrier Alliance, qui réunit BAE Systems, Babcock et Thales.

Cela étant, comme la Fleet Air Arm ne sera pas en mesure d’y déployer une unité complète d’avions F-35B avant 2023, le HMS Queen Elizabeth accueillera à son bord un escadron de l’US Marine Corps (USMC). C’est ce qu’avait annoncé, en décembre dernier, Michael Fallon, le ministre britannique de la Défense.

« Avoir des F-35 britanniques et américains côte à côte à bord du HMS Queen Elizabeth pour sa première mission opérationnelle consolidera davantage nos liens étroits en matière de défense », avait-il fait valoir.

En outre, il faut donner le temps à la Royal Navy de se réapproprier des capacités aéronavales qu’elle avait perdues en 2010, après le retrait du HMS Ark Royal et des avions Harrier.

Quant au sister-ship du HMS Queen Elizabeth, le HMS Prince of Wales, il devrait être mis à l’eau d’ici la fin de cette année au chantier naval de Rosyth. Pendant un moment, il avait été question de le revendre à une marine étrangère. Mais la revue stratégique de 2015 a confirmé qu’il serait bel et bien affecté à la Royal Navy, avec des capacités devant lui permettre de mener des opérations amphibies.

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