Les lignes d’assemblage des F-15 et des F-18 sauvées par le Qatar et le Koweït?
Le département d’État a autorisé, le 17 novembre, la vente de 72 avions de combat F-15 EQ au Qatar pour plus de 21 milliards de dollars ainsi que celle de 40 F/A-18 E/F Super Hornet au Koweït, pour 10 milliards de dollars, armements compris. Désormais, le Congrès a 30 jours pour s’opposer éventuellement à la signature de ces contrats.
La vente potentielle de ces F-15 EQ et F/A-18 Super Hornet est une très bonne nouvelle pour Boeing, qui, après connu plusieurs déconvenues à l’exportation au cours de ces dernières années, notamment au Brésil et en Corée du Sud.
Malgré le contrat concernant le renouvellement des avions ravitailleurs de l’US Air Force, la division « Défense » de Boeing connaît des difficultés, lesquelles ont récemment motivé de nouvelles restructurations prévoyant la fermeture de deux sites industriels et la suppression de 500 emplois.
Pour les analystes, l’absence de contrats, jusqu’à présent, pour les F-15 et les F/A-18 Super Hornet n’incitait guère à l’optimisme sur l’avenir Boeing dans le domaine des avions de combat.
Ainsi, le plan de charge pour les F/A-18 était alors assuré, au mieux, jusqu’en 2018, grâce à des commandes de l’US Navy et celui pour les F-15 devait tenir jusqu’en 2020. Si le Congrès ne s’oppose pas aux contrats attendus avec le Koweït et le Qatar, la production de ces appareils sera donc assurée pendant quelques années de plus.
Cela étant, l’aviation militaire qatarie va prendre une toute autre dimension. Actuellement dotée d’une petite dizaine de Mirage 2000-5EDA, elle comptera, à terme, 24 Rafale (commandés en 2015) et donc 72 F-15EQ. Reste à voir comment elle fera pour trouver suffisamment de pilotes…
Même chose pour le Koweït… L’émirat a en effet commandé 28 Eurofighter Typhoon en avril dernier. Ses forces aériennes vont quasiment doubler de format avec cette commande de 40 F/18 Super Hornet, dont on suppose qu’ils remplaceront les 32 F-18 Hornet actuellement en dotation.
