Face à la désinformation, la Suède rejoint le centre pour la communication stratégique de l’Otan

stratcom-20161001Le Centre d’excellence de l’Otan pour la communication stratégique (STRATCOM) a été inauguré à Riga, avec la mission de « renforcer la sécurité de l’information, de protéger l’espace public des alliés contre la désinformation et le mensonge, d’élaborer le concept de la communication stratégique de l’Otan, de préparer et de définir les meilleures pratiques pour démonter la propagande ennemie et pour faire face aux attaques de l’information. »

En clair, dans le contexte actuel, marqué par des tensions avec la Russie en mer Noire ainsi que dans la région de la Baltique, il s’agit pour l’Otan de disposer d’une structure apte à répondre à la propagande inspirée par Moscou.

Récemment, le contre-espionnage tchèque (le BIS) a justement dénoncé la « guerre de l’information » menée par les services russes en République tchèque, avec la présence d’un réseau de groupes de « marionnettes » et d’agents de propagande susceptible d’être utilisés « pour déstabiliser le pays » en y attisant les tensions sociales et politique et en tentant d’influencer les médias dans leur traitement des conflits dans l’est de l’Ukraine et en Syrie.

En Suède, qui n’appartient pas à l’Otan mais qui s’interroge sur une possible adhésion, cette « guerre de l’information » préoccupe particulièrement la Säpo. Dans un rapport publié en mars, ce service de renseignement a mis en garde contre les tentatives russes visant à « influencer la prise de décision politique et l’opinion publique. »

D’où la décision de Stockholm de rejoindre le STRATCOM, annoncée par Janis Sarts, son directeur.

« Rejoindre le centre d’excellence STRATCOM de l’Otan comme un partenaire contributeur est un pas naturel pour la Suède », a en effet déclaré M. Sarts à l’AFP, avant de préciser que la Finlande, qui ne fait pas partie non plus de l’Alliance atlantique, avait effectué la même démarche.

Il existe trois catégories de participants à ces centre d’excellence de l’Otan (au nombre de 23) : les pays « cadres », les pays « parrains »(qui leur apportent un financement et du personnel) et les pays « contributeurs », qui leur fournissent « un soutien financier ou tout autre service utilise à leur fonctionnement ».

La Suède fait partie du Partenariat pour la paix de l’Otan, lancé en 1994 afin de renforcer la coopération militaire entre l’Alliance et les pays non-alignés. Depuis, ces liens n’ont cessé de se renforcer, Stockholm ayant, par exemple, envoyé des troupes en Afghanistan dans le cadre de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) et pris part à la Nato Response Force (NRF).

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]