L’armée allemande va augmenter ses effectifs

bundeswehr-20140621

Depuis 25 ans et la fin de la Guerre Froide, les effectifs de la Bundeswehr [armée allemande] n’ont cessé de diminuer. Après la réunification de 1990, elle comptait environ 585.000 personnels.

Après la suspension de la conscription, le format de la Bundeswehr a été ramené à 185.000 soldats, les appelés devant être remplacés par des soldats volontaires, engagés pour des contrats de courte durée. Dans le même temps, le ministère allemand de la Défense emploie 56.000 civils.

Seulement, il apparaît que ces effectifs sont insuffisants pour permettre à l’Allemagne de remplir ses « obligations internationales ». La Bundeswehr est notamment engagée au Mali, en Syrie et en Afghanistan. En outre, elle participera à la force de réaction très rapide de l’Otan (Very High Readiness Joint Task Force – VJTF) et il est question qu’elle soit sollicitée pour déployer un bataillon en Pologne ou dans les pays baltes au titre des mesures de réassurance de l’Alliance atlantique prises après l’annexion de la Crimée.

Sur le plan intérieur, les militaires allemands ont été mobilisés pour assurer l’accueil des réfugiés (6.000 personnels).

D’où la décision annoncée le 10 mai par Ursula von der Leyen, la ministre allemande de la Défense, d’augmenter les effectifs de la Bundeswehr de 14.300 soldats et de 4.400 employés civils supplémentaires. Cette hausse est « nécessaire compte tenu de la situation actuelle », a-t-elle justifié.

Environ 75% des nouveaux postes seront crées au sein des unités de combat. Le reste sera affecté à des tâches administratives ou liées à la formation.

Cela étant, le ministère allemand de la Défense s’attend à des difficultés pour atteindre son objectif en matière de recrutement. S’il n’a exprimé aucune crainte particulière au sujet des emplois civils, il en va autrement pour trouver les 14.300 militaires dont il a besoin.

La Bundeswehr a toujours eu des difficultés pour recruter, notamment pour des raisons démographiques et… de faible taux de chômage chez les jeunes, lesquels ne sont pas toujours enclin à se plier aux contraintes de la vie militaire. Et la tâche devient plus ardue encore quand il s’agit de trouver des spécialistes pour des emplois hautement qualifiés, comme par exemple la cyberdéfense. Là, il est difficile de s’aligner sur les salaires proposés par le secteur privé. Du coup, la Défense allemande estime qu’au moins 2.300 postes risquent de ne pas être pouvus.

MàJ : Un lecteur précise 5.000 personnels seront redéployés via une restructuration des services internes. Mais il n’en reste pas moins qu’il risque de manquer 2.300 personnels d’ici 2023

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]