Un dirigeant du Hezbollah tué à Damas par une frappe attribuée à l’aviation israélienne

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Les opérations des forces aériennes russes en Syrie ne semblent pas empêcher l’aviation israélienne de continuer à y mener les siennes contre le Hezbollah…

Depuis que la guerre civile syrienne a commencé, les chasseurs-bombardiers israéliens ont visé à plusieurs reprises la milice chiite libanaise, très présente en Syrie pour soutenir Bachar el-Assad, afin de lui interdire tout transfert d’armes en provenance de l’Iran.

L’on pouvait penser que l’engagement russe en Syrie, avec des moyens de défense aérienne, allait réduire la marge de manoeuvre de Tsahal pour frapper le Hezbollah. Il n’en est donc rien.

Ainsi, Samir Kantar, une figure de la milice libanaise, a été tué le 19 décembre au soir, en Syrie, par une frappe attribuée à l’aviation israélienne.

« Le doyen des prisonniers libanais a été tué samedi soir lorsque des avions de l’ennemi sioniste ont bombardé un bâtiment résidentiel à Jaramana, une ville de la banlieue de Damas », a ainsi fait savoir le Hezbollah, ce 20 décembre, dans un communiqué.

En 1980, Samir Kantar avait été condamné par la justice israélienne à 5 peines de prison et 47 ans additionnels pour les meurtres d’un policier, d’un civil et de la fille de ce dernier. Il avait été libéré en 2008, à l’occasion d’un échange de prisonniers et de dépouilles de soldats de Tsahal entre le Hezbollah et Israël.

Depuis, il aurait été nommé chef de la résistance syrienne pour la libération du plateau de Golan.

Comme d’habitude, Israël n’a pas revendiqué la responsabilité de cette frappe. « C’est une bonne chose qu’il ait rendu l’âme », a toutefois réagi Ayelet Shaked, la ministre israélienne de la Justice, sur les ondes de la radio militaire, en rappelant que Samir Kantar avait tué une fillette en « lui fracassant le crâne ».

« S’il a été neutralisé par quelqu’un, c’est une bonne nouvelle pour Israël », a réagi le le général israélien (en retraite) Yaakov Amidror. Car, a-t-il expliqué, « Samir Kantar jouait un rôle-pivot dans les efforts du Hezbollah pour lancer de nouvelles attaques depuis le plateau du Golan » syrien.

Pour rappel, les responsables militaires russes et israéliens ont trouvé un accord, en octobre, portant sur un « mécanisme » destiné à éviter les incidents entre leurs forces aériennes respectives. Il a ainsi été convenu d’un « partage mutuel d’informations sur les opérations ». Depuis Tsahal aurait mené deux raids en Syrie contre le Hezbollah, le premier ayant eu lieu en novembre, contre un convoi d’armes.

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