L’aviation russe va fournir un appui aérien aux forces syriennes

su25-20140630

Depuis le 30 septembre et le début des opérations en Syrie, l’aviation russe a effectué des frappes sur 112 cibles, principalement contre les groupes rebelles actifs près de la région de Lattaquié, l’un des derniers fiefs du régime syrien, les raids contre l’État islamique (EI ou Daesh) ayant nettement moins nombreux.

En outre, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a indiqué, ce 7 octobre, que 4 croiseurs de la flottille de la Caspienne avaient tiré une salve de 26 missiles de croisières sur 11 cibles. Ces dernières, a-t-il assuré, ont toutes été détruites avec une « précision de moins de 3 mètres ».

Les missiles en question ont parcouru près de 1.500 km pour atteindre leurs cibles (ateliers de fabrication d’explosifs, entrepôts de munitions, des camps d’entraînement) après avoir survolé l’Iran et l’Irak. L’on aurait pu s’attendre à ce que les navires russes actuellement en exercice en Méditerranée orientale soient sollicités pour de telles frappes.

Cela étant, comme pour la coalition anti-Daesh dirigée par les États-Unis, l’efficacité des frappes aériennes est remise en cause si ces dernières n’appuient pas des forces terrestres. Tout au plus permettent-elles de ralentir, voire de freiner, la progression d’un adversaire, comme cela a été le cas en 2014 quand l’EI était en phase de conquête dans le nord de l’Irak. Et ce n’est pas parce que des raids aériens sont menés par des avions russes que cela change quoi que ce soit.

D’où la déclaration faite ce jour par le président russe, Vladimir Poutine. Les prochaines opérations militaires russes en Syrie « seront synchronisées avec les opérations terrestres de l’armée syrienne, et les forces de l’armée de l’air (russe) soutiendront de manière efficace l’offensive de l’armée syrienne », a-t-il dit, lors d’un passage à la télévision.

Ces propos ont été tenus quelques heures après que l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a affirmé que des avions russes appuyaient un assaut des « forces du régime », c’est à dire l’armée syrienne et les milices chiites qui la soutiennent, dans l’ouest de la Syrie.

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