Dix soldats maliens tués lors d’une attaque dans la région de Tombouctou
Au cours de ces dernières 48 heures, les Forces armées maliennes (FAMa) ont perdu 12 hommes lors deux attaques distinctes. Le 3 août, deux soldats ont été tué et quatre autres blessés dans une embuscade tendue dans les environs de Nampala, située dans la région de Ségou (centre), proche de la frontière mauritanienne. Les assaillants n’ont pas été identifiés mais cette localité a déjà été la cible des jihadistes au début de cette année.
La seconde attaque a visé, ce 3 août, un camp de l’armée malienne installé à Gourma-Rharous, à environ 140 km à l’est de Tombouctou. Le bilan est lourd : 10 soldats maliens y ont perdu la vie.
« Les bandits armés sont venus un peu avant 05H30, ils ont attaqué. Ça n’a pas duré, vers 06H00 ou 06H30, c’était fini. (…) On était terrés chez nous, on a commencé à sortir de nos maisons après 07H00. On a peur », a raconté, à l’AFP, un habitant de Gourma Rharous. D’autres témoins ont affirmé que les assaillants auraient crié « Allah akbar » lors de l’attaque contre le camp.
D’après un responsable militaire malien, cette attaque aurait été commise par des éléments du groupe jihadiste Ansar Dine, qui a récemment fait parler de lui dans le sud du Mali, en juin dernier. Mais rien ne permet de confirmer, en l’état actuel des choses, cette information.
Cela étant, il est certain que les jihadistes restent actifs dans la région de Tombouctou. Ainsi, al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l’embuscade qui a coûté la vie à 6 casques bleus burkinabé de la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA).
Toujours dans la même région, le 28 mai, le convoi du chef militaire de la MINUSMA, le général danois Michael Lollesgaard, avait été la cible d’une attaque à l’engin explosif improvisé (IED) sur l’axe Teherdge-Tombouctou. Et cela alors que le trajet avait été précédemment vérifié.