Irak : Les jihadistes ont l’intention de s’emparer de Bagdad tandis que Washington étudie « toutes les options »

L’objectif est clair. Le porte-parole de l’Etat islamique d’Irak et du Levant (EIIL), Abou Mohammed al-Adnani, a, dans un enregistrement du 11 juin intercepté par éseau américain de surveillance des sites islamistes SITE, appelé les combattants de cette organisation à marcher sur Bagdad.

« Continuez à vous étendre. La bataille ne fait pas encore rage, mais elle fera rage à Bagdad et à Karbala. Mettez vos ceintures et soyez prêts », a-t-il dit. « Marchez sur Bagdad », a-t-il encore insisté.

Ce message a été diffusé alors que les jihadistes de l’EIIL venaient de prendre le contrôle de Mossoul, de la province de Ninive, de quelques secteurs de celles de Kirkouk et de Salaheddine. Même chose pour Tikrit, la ville natale de Saddam Hussein. Au début de cette années, ils s’étaient emparés de Falloujah et de positions autour de Ramadi.

Cependant, si les forces irakiennes ont été submergées (sauf à Samarra, où elles ont tenu le choc), elles tentent de résister du mieux qu’elles peuvent. Ainsi, ce 12 juin, elles ont lancé des raids aériens sur Tikrit. À Kirkouk, ce sont les Peshmergas, les combattants kurdes, qui ont pris les choses en main : ils contrôlent désormais totalement la ville alors qu’auparavant la sécurité était assurée aussi bien par des éléments kurdes et arabes.

« Les forces kurdes ne permettraient pas l’entrée d’un seul membre de l’EIIL » à Kirkouk a assuré un commandant des Peshmergas. Cela étant, un officier a indiqué, selon l’AFP, que Jaafar Moustafa, un ministre kurde, aurait échappé de peu à un attentat, qui, commis dans le secteur, a fait un tué.

Face à cette situation, le président iranien, Hassan Rohani, a fait savoir que son pays (à dominante chiite) « luttera contre la violence et le terrorisme des rebelles jihadistes sunnites qui ont lancé une offensive en Irak », sans pour autant préciser les modalités. Il a en outre dénoncé, sans les nommer, les soutiens des rebelles de l’EIIL, lesquels « plantent les graines de la violence avec de mauvaises théories ».

Côté américain, le Wall Street Journal a rapporté que les Etats-Unis envisageraient des frappes aériennes pour enrayer l’avancée des jihadistes vers Bagdad. Cependant, le président Obama a indiqué, ce 12 juin, qu’il n’écartait aucune option.

« L’Irak va avoir besoin de plus d’aide de la part des Etats-Unis et de la communauté internationale », a-t-il affirmé. « Notre équipe de sécurité nationale étudie toutes les options, a-t-il ajouté. Je n’exclus rien, a-t-il ajouté.

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