Le Chine envisagerait de participer à la mission des Nations unies au Mali (MàJ)

En juillet prochain, les 6.500 soldats de Mission internationale d’aide au Mali (MISMA), la force déployée non sans mal par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) aux côtés des troupes françaises de l’opération Serval, constitueront la moitié des effectifs prévus de la future Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), créée le mois dernier.

Reste donc plus de 6.000 casques bleus à trouver. Et a priori, l’ONU pourra compter sur la Chine étant donné que Pékin aurait proposé, selon des sources diplomatiques, d’envoyer plus de 500 soldats au Mali. Cette contribution à cette opération de maintien de la paix serait ainsi la plus importante jamais consentie par les autorités chinoises.

Le Mali et la Chine ont établi leurs premières relations diplomatiques en 1960 et, depuis, Bamako a pu compter sur le soutien de Pékin, notamment, depuis quelques années, en matière économique. Ainsi, des entreprises chinoises ont mené à bien plusieurs projets d’infrastructures (forage, le bâtiments, routes, ponts) et y ont établi des « joint-ventures », en particulier dans le secteur du textile.

En 2008, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés à 230 millions de dollars. En outre, déjà producteur d’or, le Mali aurait également du potentiel pour d’autres ressources minières, ce qui n’est pas sans intéresser Pékin.

D’ailleurs, cette décision de prendre une part relativement signifivative (fournir 500 casques bleus n’est pas le bout du monde pour l’Armée populaire de libération) peut être interprétée comme étant une initiative visant à renforcer les liens de la Chine avec l’Afrique, continent qui livre à cette dernière une bonne part de ses importations pétrolières.

Le format des troupes chinoises qui seraient projetées au Mali n’est pas encore arrêté, un responsable des Nations unies ayant indiqué que des pourparlers sont actuellement en cours. Cela étant, le contingent chinois devrait être composé d’au moins 150 ingénieurs (ou sapeurs?).

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