Les Etats-Unis vont renforcer leur défense antimissile pour faire face à une éventuelle agression nord-coréenne

Pour le moment, l’on voit mal comment la Corée du Nord pourrait mettre à exécution sa menace de lancer des missiles nucléaires sur le territoire américain. Ce n’est pas parce que le régime de Pyongyang a réussi à mettre en orbite, en décembre dernier, un objet qu’il maîtrise encore la technologie nécessaire pour développer des missiles balistiques intercontinentaux. D’ailleurs, de précédents essais de fusées ne furent guère concluants…

Cela étant, la Corée du Nord a réalisé des progrès en la matière. Certes encore insuffisants mais tout de même : rien de dit à l’avenir qu’elle pourra effectivement lancer des missiles balistiques sur les Etats-Unis. Aussi, ces derniers se préparent à cette éventualité.

Le nouveau secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, a ainsi annoncé un plan visant à renforcer la défense antimissile américaine en déployant essentiellement sur la façade ouest du pays, et d’ici 2017, 14 missiles intercepteurs basés à terre (GBI – Ground Based Interceptor) supplémentaires, en plus des 30 déjà installés à Fort Greely (Alaska) et à Vandenberg (Californie).

D’autre part, il est aussi question de réaliser une étude environnementale pour éventuellement installer un nouveau site de missiles GBI, sans doute que la façade Est. Cette mesure est notamment réclamée par les élus républicains du Congrès.

Le GBI, développé dans le cadre du programme Ground-Based Midcourse Defense, est destiné à détruire les missiles balistiques intercontinentaux grâce à un « véhicule exo-atmosphérique » lequel est censé aller percuter la cible une fois libéré. Le problème est que ce système a connu un taux d’échec relativement important. Mais Chuck Hagel s’est dit confiant à son sujet et annoncé la tenue de nouveaux essais.

En outre, il est prévu également de restructurer le programme des missiles intercepteurs SM-3, lesquels sont embarqués à bord des destroyers anti-missiles AEGIS. Enfin, la dernière mesure annoncée n’est pas une surprise puisqu’elle porte sur l’installation d’un second radar d’alerte avancée TPY-2 au Japon. Ce système sera mis en oeuvre depuis une base japonaise située au nord-ouest de Kyoto, à proximlité de la mer du Japon.

Il s’agit de « renforcer la protection de notre territoire et de conserver une longueur d’avance face à la menace » a expliqué Chuck Hagel. « Les annonces publiques retentissantes de la Corée du Nord soulignent le besoin pour les Etats-Unis de continuer à prendre des mesures de précaution pour mettre en échec tout ICBM nord-coréen futur », avait fait valoir, quelques jours plus tôt, James Miller, le numéro trois du Pentagone.

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