La Russie teste un nouveau missile intercontinental et met en service un radar d’alerte avancée

Au cours du sommet de Chicago, l’Otan a déclaré opérationnelle, le 20 mai, la capacité dite intérimaire de sa défense antimissile, laquelle fait l’objet d’un contentieux avec Moscou, qui y voit une atteinte à l’intégrité de sa force de dissuasion. Les négociations concernant ce sujet sont actuellement au point mort, la Russie voulant être associées à ce bouclier ou obtenir des garanties écrites que ce système ne la vise pas particulièrement, ce que l’organisation atlantique se refuse à lui accorder.

Quoi qu’il en soit, hasard du calendrier ou pas, la Russie a procédé avec succès, le 23 mai, à l’essai d’un « nouveau missile intercontinental » depuis le cosmodrome de Plessetsk, dont l’objectif affiché est de « déjouer les systèmes antimissiles », et donc en premier lieu, celui de l’Otan.

« C’est une des mesures militaro-technique élaborée par les autorités politico-militaires de Russie en réponse au déploiement d’un système global de défense antimissile par les Américains », a ainsi expliqué le général Viktor Essine, un ancien commandant des troupes des missiles stratégiques.

Peu de détails ont filtré sur ce missile. D’après le porte-parole du ministère russe de la Défense, Vadim Koval, il utiliserait « de nouvelles technologies développées lors de la conception de missiles de cinquième génération, ce qui réduit notablement les frais de sa création ». Et il s’agirait ainsi de son premier essai.

Mais d’après une source citée par Interfax, le missile en question serait une version améliorée du Topol-M, censé avoir une portée de plus de 10.000 km. En septembre 2011, le tir d’un autre engin, présenté également comme étant nouveau, avait échoué. A l’époque, il avait été dit qu’il s’agissait d’un modèle dérivé du RS-24 Iars (code Otan : SS-X-29), lui-même conçu à partir du Topol-M.

Cela étant, pour faire bonne mesure, la Russie a dans le même temps mis en service un nouveau radar d’alerte avancée de type Voronej-M à Irkoutsk (Sibérie). « Cette station radar unique a un grand potentiel, elle permettra d’accomplir des missions stratégiques sur l’ordre du chef suprême des armées. Ce radar joue un rôle clé dans le système russe d’alerte aux missiles », a déclaré le commandant Oleg Ostapenko, des Troupes de défense aérospatiale russes.

Il s’agit ainsi du quatrième radar Voronej déployé en Russie, après Saint-Petersbourg, Armavir (territoire de Krasnodar) et l’enclave russe de Kaliningrad.

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